Ils étaient quatre à avoir rencontré Hadja Lahbib, la Ministre Belge des Affaires étrangères, samedi 4 février 2023, pour des échanges sans filtres sur la probité du processus d'enregistrement des électeurs et de la tenue des élections du 20 décembre prochain.
Pour certains analystes avérés, la présence de Delly Sesanga, Martin Fayulu, Matata Ponyo et Moïse Katumbi, représenté par son Porte-parole Olivier Kamitatu, cacherait des dessous des cartes. Entre autres, une éventuelle coalisation pour la conquête du fauteuil présidentiel.
Mais, à quelles conditions cette union de force devrait-il intervenir ? Pour cette fois, au regard des expériences du passé, il y a de quoi inciter l'Opposition congolaise à réfléchir correctement sur son sort. Sur ce point, Adolphe Muzito, ancien Premier Ministre et Président du parti politique Nouvel Elan, avait en amont pensé sur ce qui ferait la force de ce qui apparaîtrait comme " l'Union Sacrée des Opposants " aux prochains scrutins présidentiels.
Zoom sur sa théorie
Sa théorie porte un nom : l'intersection de 4 ensembles vides. Pour rappel, lors d'une conférence de presse tenue, le dimanche 8 janvier 2023, à Kisantu au Kongo Central, ce cadre de Lamuka, plateforme de l'opposition, révélait ses intentions de coaliser avec un candidat non populiste qui rencontre sa vision et ses idéaux pour ne pas revivre le scénario de Genève.
Il déclarait ceci : " Nous avons appris des erreurs et des conséquences de ces genres d'alliance qui se font depuis 1960. Je ne veux pas d'alliance sans un programme commun. C'est à cause de ces genres d'alliance qu'on assiste à des démissions des membres d'un gouvernement à la veille des élections. Normalement, les alliances politiques ne devraient se passer qu'entre partis politiques et leurs programmes respectifs".
Et de renchérir : "Voilà pourquoi, moi, je ne me mettrai qu'avec un candidat qui aura un programme, tout comme moi, et avec qui l'on pourra débattre et tracer un programme commun sur fond d'idées et des propositions concrètes et réalisables et non du populisme ", soulignait-il.
Ensemble pour rire ou gagner ?
Pour les élections de décembre 2023, il serait déplorable pour l'Opposition politique de repartir sur des fondements creux, saupoudrés des glorioles dues aux renommés des acteurs politiques.
S'affichant en véritable défenseur des droits de la population congolaise, cette frange de la classe politique est appelée, si besoin d'union s'impose, de s'allier autour d'un programme commun plaçant le peuple au centre de toutes les prévisions. D'où, avisent des analystes, "Le débat sur l'offre politique doit précéder toute coalition ".