Les travaux du deuxième Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique, tenu sous le thème "Maintenir l'élan vers des infrastructures de classe mondiale en Afrique", avec la participation du Maroc, ont pris fin, vendredi, à Diamniadio, à 30 km de Dakar.
La cérémonie de clôture, présidée par le Premier ministre du Sénégal, Amadou Bâ, a été marquée par la lecture de la "Déclaration de Dakar" intitulée: "Synergie d'actions pour le financement des infrastructures en Afrique".
Le Sommet avait été ouvert, jeudi, par le chef de l'Etat sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l'Union africaine (UA), en présence notamment du président rwandais, Paul Kagame, du président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, et de la directrice générale de l'Agence de développement de l'UA (AUDA-NEPAD), Nardos Bekele-Thomas.
L'ouverture a été marquée par des allocutions notamment du chef de l'Etat sénégalais, de Paul Kagame, en sa qualité de président du Comité d'orientation des chefs d'Etat et de gouvernement du NEPAD, du chef du gouvernement d'Egypte, Mustafa Madbouli, ainsi que du président de la Commission de l'Union africaine.
Dans son allocution, le président Macky Sall a souligné que le déficit en infrastructures physiques et numériques est "encore très élevé" en Afrique.
"L'infrastructure est le nerf du développement et également le fil conducteur de l'intégration africaine puisqu'elle soutient l'activité économique et assure la mobilité indispensable au processus de développement", a dit le chef de l'Etat sénégalais, relevant que le déficit en infrastructures reste très élevé malgré la disponibilité d'abondantes sources d'énergies qui aident à éclairer le monde.
Plus de 600 millions d'Africains n'ont pas encore accès à l'électricité, a t-il noté en soulignant que "c'est un paradoxe".
Pour sa part, le président Paul Kagame a préconisé la construction d'infrastructures inclusives et durables en Afrique pour, entre autres, "renforcer le commerce régional et être plus résilients face aux éventuels chocs extérieurs".
La construction en Afrique d'infrastructures durables et inclusives contribuera à une réduction non seulement du coût, mais aidera les pays à faire des économies, à renforcer le commerce régional et à être plus résilients face aux éventuels chocs extérieurs, a dit le chef de l'Etat rwandais.
Intervenant lors de cette cérémonie, le président de la Commission de l'UA a souligné que les infrastructures "constituent le socle, le nœud gordien des problématiques du développement en Afrique", ajoutant que "la transformation structurelle de nos économies, à travers l'accélération de l'intégration régionale et continentale, et l'amélioration de la compétitivité de nos économies, l'intensification des flux commerciaux inter-africains, l'augmentation de la productivité industrielle et agricole et la réduction des inégalités, exigent des infrastructures modernes et de qualité".
Le Maroc a été représenté à cet événement par une délégation composée de Mustapha Faress, secrétaire général du ministère de l'Equipement et de l'Eau, Mohamed El Hassani El Idrissi, chef de division à la Direction du Grand Maghreb et des affaires de l'UMA et de l'UA au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Ahmed Chalabi, directeur général du Conseil ingénierie développement (CID), et de l'ambassadeur de Sa Majesté le Roi au Sénégal, Hassan Naciri.
Tenu au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio, ce deuxième Sommet, organisé par l'Agence de développement de l'UA (Auda-NEPAD) et le gouvernement du Sénégal, avait pour objectif de mobiliser les financements nécessaires à l'accélération du développement de ces dernières sur le continent.
Le Sommet, auquel ont pris part des ministres africains, des partenaires et des représentants d'institutions internationales a été marqué par la tenue d'une table ronde présidentielle sur "Le financement des priorités de l'Afrique en matière d'infrastructures dans le cadre du Programme de développement des infrastructures en Afrique et plan d'action prioritaire, PIDA PAP2", et de panels de haut niveau portant sur les thèmes: "Synergies pour le financement des corridors économiques dans le cadre du PIDA PAP2", "Solutions de financement pour l'accès à l'énergie", "Financement de la préparation de projets d'infrastructure" et "Une décennie de développement des infrastructures régionales en Afrique: premier rapport d'étape sur 10 ans du Pida".