À l'issue de plus de trois heures des discussions à huis clos, six chefs d'Etat de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) ont pris acte, avec regret, du refus délibéré des troupes terroristes du M23 de se retirer des localités congolaises tel qu'exigé par le dernier sommet de Luanda.
Les chefs d'Etat ont demandé la poursuite du déploiement des contingents d'autres pays de la CAE et convenu d'une réunion des chefs militaires de la communauté afin d'établir un nouveau calendrier. Leur rencontre est intervenue au moment où les troupes terroristes du M23, appuyées par le Rwanda, sont censées se retirer de plusieurs localités en exécution de la feuille de route de Luanda. Mais elles poursuivent leur invasion malgré les nombreuses recommandations et dénonciations des instances internationales. D'où la tenue de ce sommet dictée par la nécessité de l'évaluation de la situation sécuritaire dégradante à l'est de la République démocratique du Congo (RDC), seul point à l'ordre du jour.
Selon le vice-Premier ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, les chefs d'Etat ont jugé la situation sécuritaire préoccupante et exigé la fin des hostilités par les M23 et leurs alliés. Au cours de la deuxième quinzaine de ce mois, ils vont se retrouver à Addis-abeba en Ethiopie, pour une double évaluation des processus de Luanda et de Nairobi.
Quant au président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, il est resté ferme dans sa détermination de ne laisser aucun centimètre de la RDC sous occupation étrangère. Les présidents Evariste Ndayishimiye, Félix-Antoine Tshisekedi, Paul Kagame, William Ruto, Youweri Museveni et Suluhu Hassan ont signé le communiqué final du sommet tout en se passant de la photo de famille.