Congo-Brazzaville: Genre - Des artistes se mobilisent pour la cause de la jeune fille

L'association SOS femme du Congo, à travers son projet " To lobela ya ngo " ou " Parlons-en " en français, a organisé, le 4 février, une sensibilisation aux droits en santé sexuelle et reproductive via un spectacle d'art.

La prestation scénique des artisites visait à sensibiliser les adolescents et jeunes aux questions liées à la santé sexuelle (l'hygiène menstruelle, la puberté, les infections sexuellement transmissibles, les méthodes contraceptives, etc). L'association SOS femme du Congo a lancé ainsi ses activités pour le compte de l'année 2023 par une rencontre culturelle. Ses membres militent, en effet, pour l'intérêt et la valorisation de la jeune fille. Ils ont échangé avec leur cible lors de ce spectacle par le slam, la musique, la comédie et le théâtre. Une manière d'édifier les filles sur leurs droits et devoirs.

L'association SOS femme du Congo a profité de cette campagne de sensibilisation au profit des jeunes scolarisés et non scolarisés pour dévoiler sa feuille de route. La grande salle de l'Institut français du Congo où s'est déroulé le spectacle était pleine à craquer. Le public, très réceptif, a souhaité que ce genre d'initiative se multiplie.

Tous les artistes qui sont passés sur scène ont su capter, selon leurs spécificités, le public qui a découvert, à travers les thèmes abordés, les raisons qui poussent souvent les jeunes à agir contre les normes et principes de la société. Les comportements des parents, le manque d'éducation, la curiosité, la cupidité, l'abandon parental, la famine sont, entre autres, les raisons qui poussent les jeunes filles dans une sexualité non maîtrisée.

Des engagements insuffisants

Les artistes retenus pour la circonstance dont Fortuné Bateza, Jojo La légende, Nana Cepho, Young Ace Waye et autres ont décrié les habitudes qui dévalorisent la femme. Ils ont également rendu hommage à celle qui " donne la vie et gouverne la société ".

Selon les responsables de SOS Femme du Congo, les engagements en faveur de la santé sexuelle restent très insuffisants en République du Congo. " Les statistiques montrent que sept femmes sur dix n'ont pas suffisamment d'informations sur les questions liées à la santé sexuelle. Ce qui constitue la cause principale des grossesses non désirées et précoces. Ce manque d'informations est principalement causé par les normes socioculturelles, l'absence d'éducation sexuelle mais également des fausses informations qui circulent au sein de la communauté sur la santé sexuelle ", ont-ils indiqué après le spectacle.

En sa qualité de première vice-présidente de la jeunesse de la sous-région des Grands Lacs, Rachel Rachetée Kombela a invité les acteurs de la société à briser le tabou et à consolider les échanges avec les filles afin de leur donner des connaissances sur leurs droits, devoirs et mode de vie. " Brisons le silence, nous devons parler avec nos jeunes sœurs pour leur donner des informations sur la sexualité. Il n'est pas intéressant de mystifier la sexualité mais c'est en parlant qu'elles vont se découvrir et mieux s'abstenir ", a-t-elle expliqué.

Notons que le projet "To lobela ya ngo " est financé par AWDF et SAAF. Il vise l'amélioration des attitudes des adolescents et jeunes sur la santé sexuelle dans le but de réduire les grossesses non désirées et précoces qui conduisent souvent aux avortements clandestins.

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