En République démocratique du Congo (RDC), de plus en plus de civils sont toujours forcés de quitter leur domicile. Au total, plus de 5 millions de Congolais sont considérés comme déplacés, d'après l'ONU, et les récents combats autour de Kitchanga ne cessent d'inquiéter les humanitaires.
Depuis une douzaine de jours, impossible de ravitailler le camp de base de la Monusco, à Kitchanga, récemment prise par les rebelles du M23. Des centaines de civils congolais sont protégés sur place par les casques bleus mais de plus en plus menacés et coupés du monde, d'après le coordinateur des affaires humanitaires.
" Ce sont 500 personnes qui ont trouvé refuge dans une base de la Monusco à Kintchanga. Ces personnes sont à l'intérieur de la base et aux alentours immédiats de la base. Donc, c'est vraiment une situation d'urgence. On compte sur les parties prenantes à donner l'accès. Pour l'instant, cela n'a pas été le cas. Jusqu'à présent, on a de grosses difficultés à obtenir ce genre d'accord pour apporter assistance aux personnes dans le besoin, notamment dans les zones contrôlées par le M23 ", alerte Bruno Lemarquis, coordinateur humanitaire pour les Nations unies en RDC.
Un convoi de la Monusco a bien tenté, le week-end dernier, de ravitailler le camp de Kitchanga, mais a dû faire demi-tour au niveau de Saké en raison de l'hostilité affichée de la population. Depuis, les humanitaires redoublent d'efforts pour multiplier " les négociations d'accès ". En attendant, d'après l'ONU, les derniers combats autour de Kitchanga ont conduit 122 000 Congolais à fuir leur maison.
Et ce mardi 7 février, Joyce Msuya, numéro 2 de l'ONU pour les Affaires humanitaires, est à Goma. Elle a visité le camp de Kanyaruchinya, immense camp à ciel ouvert qui héberge des centaines de milliers de Congolais qui ont fui depuis un an les combats dans les zones occupées par le M23.