Inflation record, effondrement du cours de la monnaie locale et dette colossale : les indicateurs sont au rouge.
La situation économique a conduit le gouvernement ghanéena signé, en décembre dernier, un accord de sauvetage de trois milliards de dollars avec le Fonds monétaire international.
Objectif de cet accord, selon le FMI : consolider les finances publiques, rétablir la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette.
Considéré jusque là comme un bon élève du continent africain, le Ghana a du mal à se relever du ralentissement provoqué par la pandémie mondiale de Covid-19. Le pays doit actuellement aussi faire face aux retombées économiques de la guerre en Ukraine.
C'est donc pour éviter un défaut de paiement que le président Nana Akufo-Addosest tourné vers le FMI, lui qui avait autrefois promis un "Ghana sans aide". Selon son ministre des Finances, Kenneth Ofori-Atta, l'accord de renflouement avec le FMI, l'échange de dette et un ensemble de réformes doivent permettre de rétablir la confiance des investisseurs et de remettre l'économie sur les rails après de "graves moments". Mais beaucoup de Ghanéens craignent que le revers de cet accord soit de nouvelles mesures d'austérité.
Au micro de la DW, l'analyse de Thierno Thioune, maître de conférences à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG) de l'université Cheick Anta Diop de Dakar.