Madagascar: Technologie - L'addiction aux écrans s'aggrave

Bien que les nouvelles technologies soient quasiment présentes dans notre quotidien, toutes les tranches d'âges, y compris les jeunes et enfants, constituent des personnes à risque à une nouvelle dépendance, celle de l'addiction aux écrans.

Une conférence-débat autour de ce sujet a eu lieu samedi dernier au lycée Jean Joseph Rabearivelo (JJR). Et ce à l'occasion la célébration de la Journée Mondiale Sans Téléphone Portable, L' association Psy-kôzy Madagascar, en collaboration avec la JCI Mayendeleyo, dans le cadre de leur projet en commun " Be aware ", ont mené des activités de sensibilisation et d'information à ce sujet. " On ne peut nier que les matériels technologiques sont incontournables.

Toutefois, on peut dire que l'addiction aux écrans commence lorsque leur utilisation dépasse un seuil normal et que la personne commence à se centrer sur l'utilisation des écrans au détriment des relations familiales, professionnelles ou encore les relations sociales. L'addiction se manifeste lorsque la personne commence à être angoissée en l'absence d'écran. On peut observer une panique totale chez l'individu ", indique une psychiatre de l'association psy-kôzy.

La dépendance aux écrans gagne en ampleur, puisque dans le monde, huit personnes sur cent sont dépendantes aux écrans. " Les jeunes, et même les enfants, sont les plus vulnérables à cette addiction. En France, un adolescent sur deux souffre de l'addiction au jeu vidéo", enchaîne le psychiatre. À Madagascar, une thèse sur les addictions aux jeux vidéos et comorbidités anxio-dépressives auprès des étudiants internes en médecine de l'université d'Antananarivo, effectuée par Razafindralambo Kiady Rivo en 2022, a révélé que 63,92% des individus de 20 à 25 ans sont dépendants, ce qui représente 46,33% de la population totale, soit 72,66% des individus qui sont dépendants sur les personnes enquêtées. L'étude a été menée sur deux cent dix-huit participants.

Précaution à prendre

La conscientisation sur l'émergence de cette dépendance est particulièrement nécessaire. " L'utilisation d'écran ne peut être bénéfique que lorsqu'elle est utilisée à bon escient. Il faut remarquer que les enfants de trois ans ne devraient pas utiliser des écrans. À partir de 3 ans, l'utilisation doit être limitée à seulement une heure par jour, et deux heures pour les enfants entre 6 à 9 ans. A partir de 9 ans, il s'agit de trois heures de temps au maximum ", enchaîne le psychiatre. Pour les tout petits, les parents sont chargés de diversifier les activités afin de réduire l'utilisation des écrans pour les enfants au quotidien. " Les parents devraient équilibrer les activités de leurs enfants, de manière à leur permettre de se développer et grandir sans tomber dans cette addiction. Il est à rappeler que les écrans pourraient facilement entraîner de nombreuses conséquences, notamment le retard ou une perturbation du développement de la motricité ", souligne le psychiatre.

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