Le Congolais Guillaume Ngefa est déclaré par le gouvernement malien persona non grata. 48 heures à dater du dimanche 5 février, ont été accordées à ce Congolais qui assumait les fonctions de directeur de la section des droits de l'homme de la Minusma, de quitter le territoire malien.
L'expulsion du chef des droits de l'homme de la Minusma advient après celle du porte-parole de cette mission onusienne au Mali en juillet dernier. La mission des Nations unies ne se dit nullement surprise de cette décision du gouvernement de Bamako. Ce, alors que les Nations unies s'interrogent sur l'avenir de la présence des casques au Mali après ces soubresauts politiques. Les options vont d'une augmentation du nombre de casques bleus à une réduction de la Minusma à un simple bureau politique, à Bamako uniquement.
La capacité du personnel onusien à mener son travail est l'un des principaux critères de décision et le retrait intégral de la Minusma n'est, à ce stade, pas sur la table. Les autorités maliennes viennent de contribuer, à leur manière, à la réflexion en cours.
Les autorités de transition Guillaume Ngefa d'" agissements déstabilisateurs et subversifs ". Il s'agit en fait des suites de l'affaire Aminata Dicko. Le 27 janvier dernier, la vice-présidente de l'association Kisal dénonçait, devant le Conseil de sécurité de l'ONU, les exactions de l'armée malienne et de ses supplétifs russes. Bamako ne reconnait ni les propos, ni la qualité d'Aminata Dicko, et tient le chef droits de l'homme de la Minusma pour responsable.