Cameroun: Le Médiateur Universel/ Président de la Commission - Martinez Zogo, pour un exorcisme national

8 Février 2023

QUAND LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE PARLE ET QUAND UN SYSTEME SE MET EN MARCHE VERS UN DESTIN DIFFERENT

Il vient toujours un temps où la justice s'impose, où les gouvernants après avoir été trop longtemps trompés par leurs collaborateurs et subalternes de tous les niveaux, se réveillent, découvrent la vérité, et manifestent leur autorité ultime pour faire la lumière puis réparer les torts.

La bonne gouvernance c'est d'abord et avant tout, le respect des citoyens par les gouvernants et vice-versa. Mais quand les gouvernants se murent dans un silence dédaigneux, orgueilleux et condescendant, ils allument des feux involontaires susceptibles à terme de déstabiliser la société. Il revient ensuite aux citoyens, de savoir apprécier, se faire raisonnable au-delà des surenchères, pour prendre acte de ce qui est advenu des grandes causes, et mieux des nouvelles perspectives.

MARTINEZ ZOGO en ayant été assassiné de la façon la plus brutale et la plus cruelle que l'on puisse croire, nous rapproche sans doute ou nous éloigne, autant des écoliers de Kumba, des mères de famille de l'extrême nord, de la gardienne de prison Ayafor et des autres. La liste est certainement longue. Une nation entière s'est mise en deuil, perpétuant une peine déjà mémorisée douloureusement depuis les premiers martyrs de la lutte pour l'indépendance.

Si MARTINEZ ZOGO vient interpeller notre conscience profonde, il vient aussi instruire un exorcisme auquel, le président de la république en premier, nanti des pouvoirs, prérogatives et privilèges de la fonction, a juré sur son honneur de procéder sans concession ni tricherie quelconque. Il faut plus que jamais le croire et lui faire confiance. Il ne saurait laisser souiller la fin de sa vie sur terre, par d'obscures arbitres.

Il n'y a aucun doute que nous vivons un temps de deuil exceptionnel qui risque de façonner les prochaines étapes de notre destin collectif, mais il est tout à la fois certain, que sans prudence ni attention sérieuse, nous courrons le risque de dévier de ce qui devrait sortir de positif de cette douloureuse épreuve, pour plonger dans des instincts inappropriés et surtout contreproductifs des règlements des comptes.

Les appels qui émergent par-ci et par-là sont certes justifiés, mais de grâce, il faudrait mettre à l'abri, d'inutiles apparitions, écrits et déclarations intempestives, dont les échos semblent retrouver les chemins de certaines divagations trop intéressées, égoïstes et intentionnellement commanditées.

La République, l'Etat, le Gouvernement et la société camerounaise demeurent un système conduit, entretenu, soutenu et encouragé par les Camerounais eux-mêmes. Il serait illogique de croire que des extravagances de qui que ce soit, formulées depuis Paris ou depuis Yaoundé, dans tel ou de tel journal, nous feront avancer plus vite et plus fermement dans la vérité ou vers la correction de nos fautes.

C'est au Cameroun, et avec des gens du Cameroun, que se bâtit en mal ou en bien le pays, et c'est à petits pas, honnêtement et humblement que tous, nous avancerons vers plus de justice, de tolérance et d'équité. J'ai entendu des cris de personnes indignes qui ne méritent pas une fleur, tant leurs mains sont réputées sales, et tant leurs œuvres se racontent en traitrises contre la patrie, en drames de démission, de cynisme et de fuite en avant. Puissions-nous déjà reconnaître au chef de l'Etat, la volonté d'en finir avec une époque, et le souci de nous léguer un pays apaisé ? C'est ce que m'inspire le déroulement exceptionnellement positif à ce stade, des enquêtes en cours./.

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