Ziguinchor — La Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS) va dégager cette année "10 à 13 milliards de francs CFA", pour la prochaine campagne de commercialisation de noix d'anacarde, a annoncé mardi son directeur général, Modou Diagne Fada.

"Nous pourrons dégager 10 à 13 milliards de FCFA pour l'achat de noix de cajou lors de la campagne prochaine campagne de commercialisation de l'anacarde, prévue au mois d'avril prochain ", a-t-il déclaré, précisant que l'objectif est de "renforcer la trésorerie de la société et maintenir ses saisonniers en activité".

M. Diagne s'entretenait avec des journalistes à l'issue d'une visite effectuée à l'usine SONACOS de Ziguinchor (sud) pour constater l'évolution des opérations de collecte d'arachides au sein de cette unité industrielle.

"À Ziguinchor, a-t-il indiqué, nous allons mettre l'accent sur une activité palliative dans laquelle nous sommes engagés depuis maintenant deux ans. C'est la filière anacarde."

Il a dit que les noix de cajou constituent "une bonne activité" qui permettra à la SONACOS de maintenir quelques saisonniers encore dans l'activité, de permettre de renforcer la trésorerie et de "tenir jusqu'à la fin de l'année".

Le directeur général a admis que la SONACOS ne peut pas, dans le cadre de cette campagne arachidière 2022-2023, se suffire de 16000 tonnes de graines d'arachides pour faire vivre ses unités. "A l'usine SONACOS de Ziguinchor, où nous sommes, 3500 tonnes de graines sont collectées à ce jour et 5500 tonnes à Kolda, soit un total de 9000 tonnes de graines d'arachides collectées", a-t-il indiqué,

Il a expliqué que "les raisons qui font que la collecte d'arachides n'a pas été à la hauteur des attentes sont dues du fait que les récoltes dans certaines parties du Sénégal n'ont pas été au rendez-vous".

"La mauvaise répartition des pluies pour l'arachide a aussi eu des effets négatifs sur les quantités récoltées, a-t-il ajouté, estimant que "tous ces impairs" font que "la SONACOS est obligée de se lancer de façon beaucoup plus accentuée sur la diversification de ses activités".

"Dans le sud, c'est l'anacarde qui nous offre des opportunités", a-t-il dit, ajoutant : "Nous allons regarder comment collaborer avec la Guinée-Bissau qui est un pays frère, pour collecter le maximum noix de cajou".

"Nos agents doivent prendre des contacts avec ceux qui sont dans ce métier pour voir un peu comment renforcer notre volume de collecte de noix de cajou cette année", a-t-il suggéré.