Mbacké — Plus de 60% des élèves qui étudient au lycée de Mbacké (centre) viennent de la ville de Touba, a soutenu mardi, Modou Fall, le proviseur de l'établissement, posant également un problème de salles de classe.
"(... ) L'essentiel de nos élèves, je dirais même plus de 60% nous viennent de Touba. Ce qui fait que nous avons un effectif quand même qui dépasse dans beaucoup de cadre les autres lycées du Sénégal", a-t-il déclaré dans un entretien avec l'APS.
Professeur de mathématiques et ancien proviseur du lycée de Taif, M. Fall a expliqué cette forte présence d'élèves de Touba au lycée de Mbacké par l'absence d'écoles publiques secondaires dans la ville religieuse, capitale du Mouridisme, même si elle compte beaucoup d'écoles privées.
"C'est parce qu'à Touba, il n'y a pas d'écoles publiques secondaires même s'il y a beaucoup d'écoles privées. Ce qui fait que les élèves qui sont dans les Collèges d'enseignement moyen (CEM) qui ceinturent Touba, s'ils réussissent à leurs examens du Brevet de fin d'études moyennes (BFEM), ils viennent au lycée de Mbacké", a-t-il souligné.
Avec un effectif de près de 3 mille élèves, le lycée de Mbacké dont la devise est "un élève, un bac", est aujourd'hui plus que jamais confronté à problème de salles de classe, selon son proviseur.
"On essaie de gérer, mais il se trouve aussi qu'il y a des problèmes notamment le manque de salles de classe. Pour un effectif de près de 3 mille élèves, s'il y a moins de 25 salles de classe, ça pose un problème", a-t-il dit.
Le proviseur a relevé que l'administration a du transformer les salles foyer et informatique en salles de cours.
"Ce qui nous oblige à surseoir certaines disciplines comme l'informatique qu'on aurait pu installer ici au niveau du lycée de Mbacké", a-t-il souligné.
Face à cette situation, M. Fall a invité les autorités étatiques à construire au moins une dizaine de salles de classe, ce qui pourrait, selon lui, contribuer à améliorer les résultats de l'établissement.
"Il faut qu'on essaie de construire encore des salles de classe. C'est notre seul problème. On en a insuffisamment besoin. Il faudra que dans ce sens que l'État nous aide à avoir peut-être 10 salles de classe. Parce que sur 45 salles pédagogiques, si on a moins de 25 salles de cours, ça pose problème", a-t-il conclu.
