Lundi, le parquet a envoyé en détention préventive sept femmes avec un suspect qu'elles voulaient exfiltrer de la brigade de la gendarmerie nationale de Sabotsy Namehana.
Insolite. Sept femmes se sont transformées en véritables furies et ont essayé de pénétrer de force dans la brigade de la gendarmerie de Sabotsy Namehana, samedi 4 février. Avec violence, elles avaient tenté de libérer elles-mêmes leur complice en garde à vue. Elles ont payé leurs actes. L'homme qu'elles se sont acharnées à extraire de la chambre de sûreté venait d'être arrêté dans un fokontany limitrophe de Sabotsy Namehana et d'Ankadikely-Ilafy. Ils écoulaient de chanvre indien dans leur quartier et ravitaillaient une large clientèle.
Une importante quantité de cannabis séchés a été découverte chez le principal suspect. Après la perquisition, il a été arrêté et ses stupéfiants saisis. Son enquête n'était pas encore terminée quand son équipe, les femmes, est venue au bureau de la gendarmerie. Elles n'ont pas pu s'empêcher de s'emporter. Les gendarmes ont refusé de leur livrer le quidam. Ils se sont efforcés de leur expliquer la procédure et de les calmer, mais en vain. Ils ont été assourdis par leurs vociférations.
Des dealers
Les femmes agressives ont abreuvé les gendarmes d'insultes et les ont mitraillés de sévères reproches. Elles ont recouru à la manière forte pour faire sortir le suspect. Les bérets noirs ont dû les maîtriser et les capturer. Leur arrestation n'a pas nécessité l'utilisation d' une arme. Elle a été opérée sans incident. Le groupe tapageur a continué à insulter les gendarmes dans sa cellule. Toutes les sept ont été interrogées. " Pour être plus précis, l'homme et elles sont tous des dealers de cannabis, raison pour laquelle ils se couvrent ", indique-t-on.
Ils ont tous été présentés au parquet du tribunal de première instance d'Antananarivo, lundi. Un mandat de dépôt a été prononcé contre eux. Ils croupissent à présent à la maison centrale d'Antanimora. C'était la seconde fois que la brigade de Sabotsy Namehana a été assaillie par une foule agitée, après le coup du 13 juin 2022. Des gens-là y avaient cherché le présumé meurtrier d'un garçon pour le lyncher. La tension a heureusement été sous contrôle.