Le ministre de l'Industrialisation, du commerce et de la consommation Edgard Razafindravahy a reçu en audience hier l'ambassadeur japonais Abe Koji. Plusieurs sujets dont la vanille et l'Odof étaient au centre de l'entretien.
Renforcer une coopération économique déjà assez importante avec le Japon. C'est ce qui ressort de l'entretien entre le ministre de l'Industrialisation, du commerce et de la consommation, Edgard Razafindravahy et l'ambassadeur du Japon Abe Koji hier à Ambohidahy.
Trois sujets ont été principalement abordés en l'occurrence la filière vanille, le projet Odof et le projet de convention de protection de l'investissement entre les deux pays.
Sujet de grande actualité ces derniers temps, le ministre Razafindravahy a expliqué au diplomate japonais l'univers de la vanille. Le ministre a souligné qu'il n'existe aucun monopole, comme on le véhicule, dans le commerce de la vanille. Le Micc a tout simplement entamé une réforme afin d'assainir la filière en proie à une désorganisation et à une baisse constante des prix. L'appel à manifestation d'intention a été lancé afin de connaître les acheteurs et le comportement du marché extérieur.
Bien que l'Europe et les États-Unis sont les principaux clients de la vanille malgache, le Japon figure également parmi les acheteurs. " Notre marché est ouvert et nous invitons les acheteurs, industriels, grands chefs cuisiniers japonais à se fournir en vanille naturelle directement à Madagascar " a lancé le ministre.
L'objectif de la réforme et des assainissements est de protéger les planteurs en premier lieu. Ensuite de préserver le produit dont Madagascar est le premier producteur mondial et qui figure parmi les principales ressources du pays. Il est donc logique que le plus grand producteur mondial de vanille en fixe le prix.
Exporter l'excédent
Le ministre Razafindravahy a ainsi sollicité l'appui du Japon pour la mise en place d'un laboratoire à la norme internationale dans le cadre du label vanille de Madagascar. L'objectif est de ne plus tromper les consommateurs finaux sur l'origine, et la qualité.
Le deuxième sujet abordé par les deux personnalités a été le projet ODOF, One district one factory que le Micc est en train de concretiser depuis le début de l'année." Le concept japonais OVOP, One village, One product est similaire à notre projet d'industrialisation à la base" révèle le ministre. Il s'agit de petites unités qui ne sont pas énergivores et gérées par des coopératives. L'objectif est de transformer sur place les produits agricoles dont la plupart sont très périssables. Trois unités ont été installées cette année et il faudra mettre en place soixante quinze petites unités industrielles dans tout le pays.
"J'aimerai travailler avec un grand pays comme le Japon pour la fourniture de petites unités industrielles" déclare le ministre. L'ambassadeur Abe Koji affirme avoir pris note et informe en même temps que la Jica, l'agence de coopération japonaise a déjà mis en place l'approche ShepSmallholder Horticulture Empowerment and Promotion en partenariat avec le ministère de l'Agriculture. Cette approche offre une agriculture orientée vers le marché et contribue à augmenter les niveaux de revenu en améliorant les méthodes de vente dont la transformation.
L'ambassadeur japonais souligne que l'incitation des investisseurs étrangers est importante pour développer l'industrialisation. Il a rappelé la nécessité d'une Convention de protection de l'investissement entre Madagascar et le Japon. Le ministre Razafindravahy a assuré que l'accord sera signé bientôt.