Elle réfute la déclaration du ministre Jagutpal et maintient qu'elle était bel et bien enceinte et veut savoir ce qu'il est advenu de son bébé. Stacy Ackbar a fait une déposition au CCID hier accompagnée d'un avocat.
Ils s'apprêtaient à devenir parents pour la première fois. Mais Stacy Ackbar et Kevin Philogène ont vu leur rêve s'effondrer, après huit mois d'attente. Selon la jeune femme, alors qu'elle s'était rendue à l'hôpital Dr Bruno Cheong, à Flacq, pour accoucher, le personnel médical lui a expliqué qu'elle n'était pas enceinte... Bien des déboires plus tard, comme la police de Montagne-Blanche a refusé de prendre leur déposition, les deux jeunes se sont rendus au Central Criminal Investigation Department (CCID) afin de porter plainte contre le personnel de l'hôpital.
Ils étaient accompagnés de leur avocat, Me Prakash Nuckcheddy. Ce dernier s'est exprimé face à la presse après plus de trois heures passées dans les locaux du CCID. "Ma cliente s'est expliquée devant les enquêteurs. Elle leur a dit quand sa grossesse avait été détectée, quels sont les traitements qu'elle a suivis et où elle s'est rendue et pour combien de temps. Elle a expliqué comment elle a atterri à l'hôpital le 1er février. Elle a été admise à la maternity ward et on lui a administré des injections qui l'ont rendu inconsciente. Elle s'est réveillée quatre heures plus tard et lorsqu'elle a demandé où était son enfant, on lui a dit qu'il n'y en avait pas... " L'homme de loi ajoute : "Je lance un appel aux membres du personnel de l'hôpital, qu'ils fassent preuve d'humanité. Si jamais quelqu'un détient des informations au sujet de ma cliente, qu'il vienne de l'avant pour dénoncer toute maldonne."
Me Nuckcheddy fait ressortir qu'il y a des points très importants sur lesquels la police devra enquêter. "Par exemple elle a en sa possession un carnet de santé qui prouve qu'elle était enceinte. Elle a fourni des preuves à la police, concernant le premier jour où elle a commencé à suivre des traitements, en août 2022."
Stacy Akbar a ajouté qu'elle a des cicatrices au niveau du ventre mais on ne lui a donné aucune explication à ce propos. "La déclaration du ministre Jagutpal est totalement fausse en ce qui concerne les mois où j'ai suivi mes traitements. Je ne suis pas folle, s'il est spécialiste en psychiatrie, qu'il vienne me soigner !"
Le Dr Farhad Aumeer, spécialiste en obstétrique et gynécologie, s'est penché sur ce cas. "Pour qu'il n'y ait plus de doutes dans la tête de cette dame, il faut avoir une table ronde réunissant les professionnels de la santé dans le domaine de la gynécologie, le ministre, les médecins traitants ainsi que le couple." Il ajoute qu'il a reçu des photos du ventre de Stacy hier matin. "Il n'y a rien comme marque qui porte à croire qu'elle ait subi une césarienne récente. Je suis disposé à l'aider bénévolement à travers une consultation afin de clarifier les choses qui la perturbent."
Un élément peut changer le cours des événements, la confirmation du médecin qui la auscultée dans le privé. "Il est celui qui doit venir de l'avant et clarifier les choses car il a expliqué à la dame qu'elle était bel est bien enceinte. Il faut vérifier ses tests sanguins, ses rapports médicaux, s'il y a un carnet de santé."
Le Dr Farad Aumeer fait ressortir qu'il y a ce phénomène où des femmes ont les mêmes symptômes qu'une femme enceinte mais au bout de six à sept mois elles commencent à avoir leurs règles. "Je ne viens pas douter de sa grossesse mais je vous explique quels sont les cas qui existent. On appelle cela Pseudocysis lorsqu'une personne présente des symptômes de grossesse et se sent enceinte. Cependant, les tests de grossesse et les échographies confirment qu'elles ne sont pas physiquement enceintes et qu'aucun foetus ne grandit dans leur utérus."