Sénégal: Emploi des jeunes et politiques publiques au Sénégal - Des efforts aux solutions peu concrètes !

8 Février 2023

De son accession à la magistrature suprême en 2012 à moins d'une année de la fin de son quinquennat, que précédait un septennat, la question de l'emploi des jeunes s'est toujours posée avec acuité chez le président de la République Macky Sall.

De nombreux jeunes peinent toujours à trouver leur premier emploi. Pis, dans bien des cas, trouver un stage rémunéré est tout simplement un trésor ramassé. Et ce, malgré les nombreux efforts des gouvernements respectifs à travers les différents programmes et projets déroulés depuis 12 ans.

La lancinante question de l'emploi des jeunes en rapport avec les politiques publiques menées depuis 12 ans est plus que d'actualité. En effet, ils sont nombreux à être confrontés à cette situation. Et pourtant, l'Etat s'investit depuis plus de 12 ans à combler les gaps récurrents, via ses différentes politiques publiques. Dans la suite logique du candidat à la présidentielle de 2012, en l'occurrence Macky Sall, qui promettait aux jeunes 500 000 emplois une fois élu président de la République. Ce discours prometteur avait trouvé écho favorable auprès des jeunes qui, confrontés au manque d'emploi, avaient pensé utile de voter massivement pour lui. Après son élection, son programme de politique économique et sociale dénommé Yoonu Yokuté a été vite rangé aux oubliettes en faveur du Plan Sénégal Emergent (Pse). Dans ledit Pse, en son pilier 2 " Capital humain, Protection sociale et Développement durable ", il est clairement indiqué que la hausse de la productivité souhaitée est tributaire de la qualité de la main d'œuvre employée.

Parallèlement à la mise à profit du dividende démographique, la stratégie mise sur la promotion du capital humain, de la protection sociale, de l'économie verte et du développement durable. Dans les faits de la mise en œuvre de ce pilier, la déception fut grande sans que pour autant l'espoir ne fût perdu au niveau de la frange jeune. Dans ses premiers mois d'exercice du pouvoir, son gouvernement avait magnifié l'implantation d'un privé dans la restauration, appelé " Tangus ". Partout à Dakar des kiosques avaient été installé avec une dizaine de jeunes par kiosque. Le point focal de ce concept est l'amélioration des conditions d'hygiène alimentaire des uns et des autres. Mais, ces emplois créés n'ont été que l'ombre d'eux même puisqu'ils n'ont été que des emplois précaires. Comme tant bien d'autres du genre. En réponse à un avenir meilleur, beaucoup de jeunes vont tenter l'immigration. Une option périlleuse puisque certains d'entre eux vont perdre la vie dans les eaux méditerranéennes.

De concert avec l'Union européenne (Ue), des initiatives avec les gouvernements respectifs durant les sept premières années du président Sall avaient été prises pour contrer l'immigration. Et ce, par la politique de retour à la terre. C'est ainsi que le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) a été concocté comme une réponse à la problématique de l'emploi, celui des jeunes en particulier. Ledit concept avait comme objectif de créer 300 000 emplois en 5 ans. Au finish, pas grand-chose.

Après 7 ans d'initiatives et d'efforts financiers (2012-2019) pour créer davantage de postes de travail, la lancinante question d'emploi se pose encore avec plus d'acuité. A la présidentielle de 2019, le président Sall avais d'ailleurs promis 1 million d'emplois. Moins d'un an après, l'économie mondiale est à terre à cause de la pire crise sanitaire mondiale. En 2021, Macky Sall prévoit dans la foulée la création de 65 000 emplois sans avoir atteint son premier objectif de 500 000 emplois, encore moins le second de 1 million d'emplois.

Au demeurant, l'Etat, dans bien de ses démembrements (ministères et agences) s'active à créer le cadre propice à l'emploi des jeunes à travers programmes, projets comme le Train Express régional (Ter), Le Bus rapide transit (Brt), l'autoroute à péage, la construction des ports de Ndayane et de Bargny-Sendou, l'exploitation pétrolière et gazière en perspective. Sur tous ces chantiers, peu d'emplois dignes de nom sont pourvus cependant aux Sénégalais. La grande partie des jeunes demeurent sous le joug des emplois précaires, fruits de leur propre liberté d'initiative : jakartamen, marchands ambulants...

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