"Les infections sexuellement transmissibles (IST) ont des répercussions sur la santé. Il est essentiel de les prévenir et de les détecter", a, d'emblée, déclaré le ministre de la Santé, le Dr Kailesh Jagutpal, lors du lancement officiel d'un plan d'action national 2023-2027 sur la prévention et le contrôle des infections sexuellement transmissibles, au siège de son ministère à Port-Louis, hier. Il était en présence de la représentante de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Maurice, Anne Marie Ancia, et d'autres personnalités.
Lors de son allocution, Kailesh Jagutpal a souligné que le plan d'action national IST appelle à des synergies entre toutes les parties prenantes pour réduire l'incidence des IST de 90 % d'ici 2030, ainsi que pour développer, améliorer et entretenir les systèmes de santé pour prévenir la propagation des IST et empêcher la syphilis congénitale de se répandre. Il a noté que tous ces objectifs sont conformes aux directives internationales établies par l'OMS.
Le ministre a également souligné que ce plan d'action a quatre objectifs principaux qui sont la prévention de nouvelles IST, le dépistage, le traitement, la prise en charge et le suivi. "Il existe différents types d'IST tels que le VIH, l'hépatite et le VPH qui sont abordés dans leur propre plan d'action. Ce plan d'action se concentrera sur l'herpès, la syphilis, la gonorrhée, la chlamydia et la trichomonase, entre autres."
Évoquant le nombre de nouveaux cas d'IST, le ministre a souligné que quelque 497 malades ont été diagnostiqués en 2021 à la Skin Disease Clinic des hôpitaux régionaux, dont 363 cas de syphilis,74 cas d'infections gonococciques, 55 cas de verrues vénériennes et quatre cas d'herpès simplex.
Depuis 2019, plus de 2 000 patients atteints d'hépatite ont été guéris. Autant sont actuellement pris en charge dans les hôpitaux et 2 400 personnes atteintes d'hépatite ont été identifiées mais non traitées. "Ces chiffres sont cependant sous-estimés car les IST sont de nature silencieuse et asymptomatique (... ), les IST entraînent souvent des retards de diagnostic et sont des causes majeures d'infertilité, de cancer du col de l'utérus et de mortalité maternelle et infantile, entre autres", a-t-il précisé.
Le Dr Jagutpal a annoncé que son ministère lancera bientôt la campagne nationale de vaccination contre le virus du papillome humain (VPH), ciblant plus de 100 000 enfants âgés de 9 à 15 ans, pour la première fois. "Je lance un appel urgent pour que les malades se rendent dans n'importe quel hôpital régional ou n'importe quelle ONG impliquée dans la lutte contre les IST pour se faire soigner", a conclu le Dr Jagutpal.