Ile Maurice: Poursuites contre Air Mauritius - Après cinq ans, Patrick Hofman devra encore patienter

Le pilote doit encore ronger son frein. Environ cinq ans après sa demande de dommages et intérêts à MK pour limogeage et quatre mois après l'audition des témoins, il devra encore attendre. Les plaidoiries de fin de procès d'hier ont été reportées au 21 mars.

Quatre mois après l'audition des témoins, les plaidoiries marquant la fin du procès ont été renvoyées au 21 mars, les procès-verbaux n'étant toujours pas prêts. Presque cinq ans après avoir logé une demande de dommages et intérêts s'élevant à Rs 24 550 206 contre Air Mauritius (MK), le commandant Patrick Hofman devra encore patienter.

Alors que les plaidoiries marquant la fin du procès devaient avoir lieu hier après l'audition des témoins en octobre 2022, ses hommes de loi n'ont pu préparer leurs arguments, les procès-verbaux des audiences n'étant toujours pas prêts. Depuis plusieurs semaines, l'équipe juridique du pilote, menée par Me Gavin Glover, Senior Counsel, attendait ces documents pour entamer l'étape finale de ce procès qui dure depuis des années. En l'absence de ces transcriptions, la juge Gaitree Jugessur-Manna a renvoyé le procès au 21 mars.

Si, lors des audiences en octobre dernier, le pilote belge avait fait le déplacement à Maurice, hier, il n'était pas présent au tribunal. Après la fin de l'audition des témoins dans le cadre de ce procès pour dommages et intérêts le 28 octobre, les plaidoiries avaient été fixées à hier. Or, depuis quelque temps déjà, les hommes de loi de Patrick Hofman attendent les procès-verbaux des auditions afin de préparer leurs arguments. Quatre mois après, ceux-ci ne sont toujours pas prêts et la cour a accordé un délai de presque deux mois pour que tout soit complété.

%

La plainte de Patrick Hofman date de 2018 et ce n'est qu'en octobre 2022 que l'affaire a été entendue. Lors de son audition en octobre, le pilote était revenu sur sa carrière professionnelle chez MK, compagnie qu'il avait rejointe en 2003. Il avait expliqué que son dernier renouvellement de contrat avait eu lieu en 2011 et qu'il était valable pour une période de dix ans, soit jusqu'à mars 2021. Mais le 6 octobre 2017, le Belge dit avoir été licencié de façon sommaire, un limogeage survenu après un incident qui avait eu lieu la veille.

Interrogé par son homme de loi, Me Gavin Glover, le pilote avait fait un récit des incidents de 2017, indiquant qu'il devait ce jour-là voler vers Perth, en Australie, dans la soirée du 5 octobre. Patrick Hofman avait raconté qu'il était tombé malade dans l'après-midi alors que dix autres pilotes avaient soumis une demande de congé maladie à 14 heures le même jour.

Depuis son licenciement, le pilote dit avoir subi des préjudices et éprouve toujours des difficultés à trouver un emploi. Il travaille actuellement comme consultant pour le compte d'un courtier aérien et souligne qu'il a un gros manque à gagner pour ce qui est de ses revenus.

Le responsable des opérations aériennes chez MK, Alain Leung, avait aussi été appelé à la barre des témoins et avait soutenu que suite à un incident, la compagnie avait fait d'énormes pertes et sa réputation avait été ternie. Au tribunal, il devait toutefois avouer que le pilote avait été licencié sans avoir eu l'opportunité de s'expliquer devant un comité.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.