Dakar — Des militants de Pastef, le parti de l'opposant Ousmane Sonko, ont réclamé "la libération immédiate et sans condition" de leurs camarades arrêtés, a constaté l'APS, mercredi, à Dakar.
Vingt-quatre militants de cette formation politique, "dont trois mineurs", ont été arrêtés la semaine dernière à Dakar et à Diourbel, a déclaré Serigne Mor Bousso, l'un des leaders des jeunes de Pastef, lors d'un point de presse, au siège du parti.
"Nous comptons organiser des manifestations dans toute l'étendue du territoire sénégalais (... ) Nous exigeons la libération immédiate et sans condition de tous les détenus politiques au Sénégal", a lancé M. Bousso en présence d'autres militants de Pastef.
"Jeudi dernier, à Dakar, nous avons assisté à l'arrestation de 15 personnes, dont trois mineurs", a-t-il déclaré.
Le tribunal de grande instance de Diourbel (centre) a condamné neuf militants de Pastef à six mois de prison avec sursis, leur reprochant d'avoir participé à une manifestation non autorisée.
Chacun des prévenus doit payer une amende de 100.000 francs CFA, selon le verdict rendu mercredi matin.
Jugés en flagrant délit, les neuf militants de Pastef ont été interpellés par la police locale lors d'un rassemblement, samedi dernier, devant le lycée d'enseignement général de Diourbel.
Ils distribuaient des tracts aux élèves et aux passants en prélude à une campagne de sensibilisation de leur parti sur les inscriptions des votants, pour l'élection présidentielle de 2024.
Ces neuf personnes ayant été libérées, il en reste 15 en prison, a précisé Dieynaba Wone Diop, du secrétariat national à la communication de Pastef, dans un entretien par téléphone avec l'APS.
Ces personnes ont été arrêtées lors d'un rassemblement tenu jeudi dernier à Dakar, en marge de la première audience du procès opposant le ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang, à Ousmane Sonko.
Les services judiciaires ont été saisies d'une plainte pour diffamation de M. Niang contre l'opposant et maire de Ziguinchor (sud).
M. Sonko a déclaré qu'il sera candidat à l'élection présidentielle de 2024.
Il est placé sous contrôle judiciaire depuis près de deux ans, à la suite d'une plainte pour viol d'Adji Sarr, une jeune dame employée par un salon de massage à Dakar. L'affaire n'est pas encore jugée.