La cérémonie de commémoration du 07 février a été une occasion pour Andry Rajoelina de renforcer la cohésion dans les rangs de ses partisans.
14 ans après les faits, Andry Rajoelina est revenu sur le lieu qui a symbolisé sa prise de pouvoir.
Le président de la République a commémoré l'événement du 07 février 2009, hier, à Ambohitsorohitra. Devant le palais présidentiel, une forte délégation composée de plusieurs chefs d'institution ainsi que d'autres élus et ministres, est venue se recueillir devant la stèle érigée en mémoire des militants qui ont perdu leur vie un jour de 07 février 2009. Des grévistes qui ont réclamé le départ de Marc Ravalomanana se sont confrontés, à cette date, aux tirs des gardes présidentielles qui ont défendu le palais. Des vies ont été ôtées.
Patriotisme
Dans un autre contexte, le président de la République a sauté sur cette occasion pour appeler à " faire preuve de solidarité et de cohésion ". Il est maintenant question de " développer le pays et la journée du 07 février 2009 reste ancrée dans notre histoire où le patriotisme a puisé toute son essence " , disait-il, hier, à Ambohitsorohitra. Des manifestants ont fait preuve de détermination en 2009 à renverser le régime en place pour faire hisser le tout jeune maire d'Antananarivo au plus haut sommet du pouvoir. Cette ferveur, Andry Rajoelina le revendique toujours 14 ans après l'événement qui a bousculé sa carrière politique. " Nous ne devons pas reculer devant les obstacles ", exhorte-t-il. En 2009, le mouvement dirigé par l'actuel président de la République a abouti au renversement du régime en place.
Objectif
" La victoire est au rendez-vous si nous faisons preuve de solidarité ", a réitéré le chef de l'Etat. En 2009, ses rangs ont été serrés pour atteindre l'objectif fixé contre le régime de Marc Ravalomanana. Mais actuellement, le contexte a évolué et l' " ennemi " est la pauvreté, a souligné Andry Rajoelina devant ses partisans hier à Ambohitsorohitra. Son camp est également miné par les luttes intestines qui risquent de ralentir le " TGV " à l'aube de la prochaine présidentielle. Il a, en effet, appelé les différents responsables, notamment les élus et ceux qui sont nommés aux postes de responsabilité " à ne pas se laisser distraits par ceux qui veulent semer les dissensions afin d'assurer la marche vers le développement ".
