D'importants défis sont encore pendants. Le prix à payer reste énorme. Le peuple congolais reste sur sa faim et sa soif. A près de dix mois des élections, les autorités politiques RD. Congolaises se trouvent encore face à une série d'équations à résoudre.
Ce, dans quasiment tous les secteurs de la vie nationale. La guerre dans l'Est du pays, les conditions de vie difficiles, l'insécurité grandissante dans plusieurs autres parties du territoire national... La liste n'est pas exhaustive. Les manifestations de colère de la population de Goma, le week-end passé, contre la présence de la Monusco et de la Force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est n'est que l'expression d'une frustration longtemps encaissée.
Car, sur terrain, l'ennemi continue à voler, violer et tuer des paisibles citoyens sous le regard complice de la Communauté internationale, des Chefs d'Etat africains et, pourquoi pas, des Organisations sous-régionale. Passer une journée sans bain de sang relève d'un miracle à ce jour pour des milliers de compatriotes de l'Est dont la plupart ont perdu les leurs dans ce climat malsain entretenu notamment, par le Rwanda et ses supplétifs du M23.
En dépit de multiples tentatives du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, de faire la paix sans les armes, via des voies diplomatiques, les infâmes se bombent les torses et foulent au pied toutes les résolutions issues de mécanismes régionaux de paix, du Mini-sommet de Luanda et du Processus de Nairobi. Ce qui devrait interpeller les dirigeants du pays à plus de réalisme.
Outre ce tableau sombre de la situation sécuritaire, il y a bien lieu de relever quelques couacs qui se sont ajoutés sur la balance : la dépréciation du Franc congolais (1$= 2200Fc) et l'arrêt imminent du championnat d'élite congolais au niveau de la Ligue nationale de Football. Les dirigeants de ce championnat, en effet, étaient chez le Ministre des Sports ce lundi, pour le mettre au parfum de difficultés qu'ils éprouvent pour organiser les rencontres restantes, faute notamment, d'avion, le trafic aérien étant malade chez Congo Airways. Paradoxal ! C'est encore-là un grand choc à l'horizon pour la RD. Congo qui perd ainsi cycliquement des milliers de dollars. Il devient plus qu'impérieux pour l'Etat d'agir. Sinon...