Le quatrième chapitre de la 85ème réunion du conseil des ministres tenu en visioconférence, relatif à l'examen et à l'adoption des dossiers s'est penché sur deux matières du ministère du commerce extérieur.
Jean-Lucien Bussa a présenté au cours de cette rencontre deux dossiers relatifs à la revue de taux de perception à l'importation et à l'exportation mais également à la stratégie nationale de promotion des exportations et de diversification des marchés. Il se rapporte aux décisions prises par le gouvernement au cours de sa 61ème réunion du conseil des ministres du 08 Juillet 2022. Le premier dossier a trait à la suppression et au rabattement de taux de certains prélèvements identifiés comme étant arbitraires et ou excessifs à l'importation et à l'exportation.
En exécution de ces décisions gouvernementales, la commission ad hoc mise en place a formulé une série de proposition ciblant entre autres, 5 actes pour la Société Congolaise des Transports et des Ports (SCTP), 4 actes pour l'office de gestion de fret multimodal (OGEFREM), un acte pour les lignes maritimes congolaises, deux pour la Commission Nationale de Police Routière (CNPR), 3 pour l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), un pour les Fonds National d'Entretien Routier (FONER)...
Le ministre du commerce extérieur a précisé que ces indications de rabattement et/ou de suppression de 20 taxes tiennent compte des équilibres financiers nécessaires et de la viabilité de service. Le gouvernement vient ainsi de franchir un pas décisif en ce qui concerne, la réduction du poids des prélèvements fiscaux à l'importation et à l'exportation dans le cadre de l'amélioration du climat des affaires.
Le second dossier a concerné la stratégie de promotion des exportations et de diversification des marchés en RDC. Le ministre du commerce extérieur a indiqué que cette stratégie met en lumière la ferme volonté du gouvernement de la République de dynamiser les filières prioritaires d'exportation en soutenant particulièrement la trilogie " Production-Transformation-Commerce ".
Elle représente par conséquent, une véritable occasion pour notre pays de stimuler la croissance économique, créer des emplois, réduire la pauvreté et élargir l'inclusion économique en Afrique telle que spécifiée dans l'accord portant création de la zone de libre-échange continental. Au regard des faibles valeurs des exportations congolaises, l'ambition de SPEED/RDC est de viser un pourcent du potentiel des marchés pour les produits non miniers et 10 pourcent pour les produits miniers, valeurs à atteindre dans 5 ans.
Pour lever les obstacles liés à la vétusté et à l'obsolescence de l'outil de production à la faible compétitivité des produits sur les marchés internationaux et aux contraintes d'ordre logistique , infrastructurel , organisationnel, technologique et financier, 154 interventions nécessaires au développement et à la promotion des exportations ont été définies.
Aussi sur base des critères objectifs qui tiennent comptent de la capacité productive du pays la SPEED/RDC a retenu 9 secteurs, 85 filières dont 23 traditionnelles et 62 de diversification.
Après débat et délibération, les deux dossiers ont été adoptés par le conseil des ministres.