Sénégal: Appel à ne pas rester passif face à la montée des actes antisémites et du négationnisme (Diplomate)

Dakar — L'ambassadeur d'Allemagne au Sénégal, Sönke Siemon, a invité, mercredi, à ne pas rester passif face à la montée des actes antisémites et à la prévalence croissante du négationnisme dans le monde.

"Même les plus grands efforts des gouvernements seront inefficaces si la société reste passive face à la montée des actes antisémites et à la prévalence croissante du négationnisme", a-t-il déclaré lors de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'holocauste organisée par les Ambassades d'Israël et d'Allemagne à Dakar et le Centre d'Information des Nations Unies.

Le thème de cette année porte sur "Foyer et appartenance". Les participants ont abordé le génocide, l'holocauste et les droits civiques, la désinformation et le discours de la haine sur les réseaux sociaux, le devoir de mémoire et le déni de l'holocauste.

Selon le diplomate allemand, le danger de l'oubli a pris de l'ampleur car "la disparition successive des témoins favorise la minimisation de l'holocauste".

Il a indiqué que ce danger s'est également intensifié, poussant ainsi "les médias sociaux à offrir une plateforme pour des discours révisionnistes, voire négationnistes".

"Nous ne pouvons pas accepter ces tendances. Plus récemment, l'Assemblée générale de l'ONU, sur la proposition des gouvernements d'Israël et d'Allemagne, a adopté par consensus une résolution contre la négation de l'holocauste", a-t-il ajouté.

Il a soutenu que cette résolution historique engage les pays membres à "agir contre les tentatives de nier, déformer ou minimiser l'holocauste".

Pour sa part, l'Ambassadeur d'Israël au Sénégal, Ben Bourgel, a estimé que "le plus important c'est de nous assurer au-delà du symbole du 27 janvier, de l'action que nous mènerons avec le centre d'information des Nations-Unies, l'Ambassade d'Allemagne et l'UCAD, pour trouver un impact pouvant permettre un véritable dialogue".

Il a souligné que la question cruciale qui se pose, 80 ans après, "est de savoir, comment préserver la mémoire".

"Aujourd'hui, ce qui est enjeu, c'est la mémoire des victimes, mais aussi de s'assurer des faits qui peuvent être déformés et niés, puissent être présentés de manière claire", a-t-il fait valoir.

M. Bourgel a soutenu que le meilleur moyen de transmettre ce message, "est d'avoir un dialogue interactif avec les étudiants".

"Les juifs ont joué un rôle très important dans la lutte pour les droits de l'homme aux Etats-Unis plusieurs décennies avant", a quant à lui, rappelé, Dr Alioune Dème, Professeur d'Histoire à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

D'après lui, c'est à grâce à leur rôle d'avant-gardiste dans la lutte contre la ségrégation que plusieurs lois ont été votées pour lutter contre le racisme aux Etats-Unis.

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