Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a présenté la semaine dernière son projet de loi sur l'immigration, supposé faciliter la régularisation des travailleurs sans-papiers en créant notamment un titre de séjour " métiers en tension ".
Le texte semble ravir les restaurateurs, principaux concernés par la nouvelle mesure. Un énième débat qui divise. Le gouvernement a présenté son texte sur l'immigration destiné, selon son intitulé, à " contrôler " et à " améliorer l'intégration ". Mesure phare et très controversée de ce projet : l'obtention d'un titre de séjour " métiers en tension " aux travailleurs sans-papiers déjà présents sur le territoire, d'une validité d'un an, dans les secteurs en pénurie de main-d'oeuvre. Critiquée à droite, comme à gauche, cette réforme semble pourtant ravir les principaux concernés.
Pour certains restaurants, si des Français ne veulent plus faire le métier de la restauration, ils semblent ouvert à prendre des étrangers, une main-d'oeuvre pour la clientèle. Cette mesure " à titre expérimental " sera dans un premier temps " prévue jusqu'au 31 décembre 2026 ", date à laquelle un rapport étudiera la pertinence de sa pérennisation.
Par ailleurs, ces dispositions s'accompagneront d'une lutte renforcée contre le travail illégal, notamment par des amendes pouvant aller jusqu'à 4 000 euros (8 000 en cas de récidive) pour l'employeur. Mais également d'un changement total de procédure où l'ensemble des démarches de régularisation relèvera désormais uniquement du travailleur étranger.