Thiès — Le ministre de la Communication a visité, mercredi, plusieurs centres de formation et de rééducation de personnes en situation de handicap de la ville de Thiès, que son département a équipés, dans le cadre du projet "TIC et Handicap".
Moussa Bocar Thiam a été au Centre de recherche et d'essai (CRE), où une vingtaine de sourds ou sourds-muets sont formés à l'informatique.
Il en a profité pour remettre des attestations à cinq élèves qui ont été formés au démantèlement des déchets numériques par la Senum.
Le CRE de Thiès a été le premier centre du genre du pays à être érigé dans le cadre d'un projet pilote. Aujourd'hui, ils sont au nombre de 23 à travers le pays.
Le ministre s'est aussi rendu au siège du Mouvement national pour le progrès des aveugles du Sénégal.
Là-bas, il a inauguré une salle équipée de matériels spécialisés, pour les personnes malvoyantes.
Il s'agit d'ordinateurs, de poinçons, de cellules braille, d'écouteurs, du logiciel Supernova, de cannes, etc.
Ce siège est un pôle de développement qui accueille des malvoyants formés au tissage et à la brosserie à l'INEFJA et qui sont en attente d'insertion.
Des pensionnaires de l'INEFJA qui n'ont pas de famille à Thiès, y sont aussi hébergés.
L'endroit sert aussi de lieu de travail pour les groupements de femmes.
Le ministre a bouclé la tournée du projet "TIC et Handicap: Contribution des technologies de l'information et de la communication à l'insertion des personnes handicapées" par le Centre des handicapés moteurs, qui a aussi été équipé par le ministère.
Selon Moussa Bocar Thiam, une enveloppe de "moins d'un milliard" de FCFA, a été dégagée pour doter les centres de rééducation des personnes handicapées du pays de matériel numérique.
Il a annoncé un projet entre son ministère et celui de la Santé pour renforcer la connectivité des structures de santé, financé pour plus de 150 millions d'euros par la Banque mondiale.
Soulignant l'importance du numérique dans le développement, Moussa Bocar Thiam a évoqué la nécessité d'une inclusion des personnes handicapées, pour ne pas qu'elles restent "en marge" du progrès.