La suite des événements, après qu'une concession globale et intégrale eut été accordée à l'homme d'affaire Abass Jaber, montre que le résultat n'a pas été ce que voulaient le Mali et le Sénégal, en confiant la gestion de la ligne ferroviaire entre les deux pays à cet homme d'affaire. En 2003, Abass Jaber avait bénéficié de la confiance des deux Etats, pour supporter l'entretien et l'exploitation de la ligne et investir dans la réfection des infrastructures. La concession devait durer 25 ans. Le résultat était tout autre. Une gestion chaotique avait été constatée, avec des installations vétustes incompatibles avec une continuité du trafic. L'activité humaine sur le réseau était aussi risquée.
En décembre 2015, un communiqué du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, annonce la rupture du contrat de concession et la création d'un organe provisoire de gestion de la phase de transitoire. La mission de la structure étant de gérer l'activité provisoire, jusqu'à la mise en œuvre du nouveau schéma institutionnel.
En mars 2016, Dakar-Bamako ferroviaire fut créer et confiée à Joseph Gabriel Sambou. Par la suite, les relations entre l'Etat et l'homme d'affaire ne seront pas des meilleures. En novembre 2018, Abdou Ndéné Sall, alors ministre délégué en charge du Réseau ferroviaire, annonçait sur la Rfm, des poursuites judiciaires contre Abass Jaber. "L'Etat poursuivra Abass Jaber, pour une dette de 43 milliards. Les dettes à court terme étant évaluées à plus de 15 milliards et les pertes à 30 milliards. Tout ça, dans le passif de transrail", avait-il dit. Plus tard, Abass Jaber récusait cette sortie du ministre et a même empoché des milliards, selon des informations véhiculées en ces temps.