Le cyclo-pousse cherche à se faire de la place dans la capitale. Ce moyen de transport n'est pas autorisé à circuler dans la ville d'Antananarivo.
Jeannot, un conducteur de cyclo-pousse, stationne tranquillement son véhicule à trois roues, près de l'hôtel Étoile rouge à Andohatapenaka, où il attend des clients. "Mes principaux clients sont des enfants scolarisés à Ambodin'Isotry. Ils payent 2 000 ariary par voyage. Pour aller jusqu'à l'arrêt Garage, ça coûte 1 000 ariary.", lance-t-il. Cela fait cinq mois qu'il exerce ce métier à Antananarivo-ville.
Avant de débarquer dans la capitale, il était conducteur de cyclo-pousse à Imerintsiatosika. "Avec un ami, nous avons décidé de monter en ville pour exploiter d'autres zones, car ce métier ne rapportait plus beaucoup, là où nous étions.", enchaîne la source. Ces cyclo-pousses commencent à prospérer dans la capitale. Une dizaine sont opérationnels, près des 67 Ha. Ils augmentent progressivement. Trois sont arrivés au mois de décembre. On en trouve également du côté d'Anosibe et d'Anosizato.
Mais leur quotidien est semé d'embûches. Ils jouent au chat et à la souris avec la police. Le cyclo-pousse de Jeannot a été déjà mis en fourrière plusieurs fois, depuis qu'il travaille dans la capitale. Ces moyens de transport ne sont pas autorisés à exercer ni à circuler dans la capitale. Les risques d'accident sont élevés. Des automobilistes témoignent que les conducteurs de ces cyclo-pousses ne maîtrisent même pas les codes de la route. "Ils font des dépassements à droite dans les embouteillages, ils coupent là où il ne le faut pas, ils ralentissent la circulation, ils roulent en sens interdit.", Telles sont les plaintes des usagers de la route sur ces transporteurs clandestins.
Comme les taxi-motos
Toutefois, ces transporteurs non homologués espèrent obtenir le feu vert de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA), comme cela a été le cas avec les taxis-moto. "Nous avons besoin de ce boulot pour nourrir nos familles. Nous sommes prêts à entrer dans le formel, et à suivre les instructions.", enchaîne Jeannot. Ce n'est pas gagné d'avance. Donner une autorisation de circuler aux cyclo-pousses n'est pas au programme, au sein de la CUA. "C'est impossible, Antananarivo est une capitale.", note un responsable auprès de la CUA.