Une fillette de 7 ans a péri dans un accident de la route à Namontana, exactement un mois après le décès de sa petite sœur. La famille témoigne de ces moments douloureux.
Série de malheurs à fendre l'âme. Un fort traumatisme demeure parmi une famille qui a perdu deux êtres chers successivement. Son bébé de trois mois a succombé à une maladie le 29 décembre 2022. Ses chagrins ne se sont pas encore cicatrisés et la sœur de la défunte, âgée de 7 ans, a été mortellement renversée par une voiture, à Namontana, le 29 janvier.
Les parents de ces enfants ne savent plus à quel saint se vouer. La mère s'évanouit dès qu'elle se remémore la scène de l'accident. Non seulement endeuillés, mais ce qui les attriste encore plus c'est la manière dont la police les a traités, comme si c'était eux les coupables.
Le drame a eu lieu vers 15h, ce jour-là, non loin du rond-point d'Anosibe vers Namontana. La petite fille et son frère se tenaient par la main. Ils marchaient entre leurs parents et leur grand-mère qui était derrière eux.
Intimider
Soudainement, une jeune femme au volant d'une belle voiture rutilante a tenté de dépasser un autre véhicule. Elle a fini par faucher l'enfant. En colère, les badauds ont cherché à la lyncher. Ils ont cassé la lunette arrière de son auto. La pauvre innocente a été transportée par la même voiture à l'hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona, mais elle n'a pas survécu.
"La police a voulu nous intimider, nous disant qu'on ne devait pas porter plainte, qu'on risquait d'aller en prison si on insistait. C'est bien ce qu'elle a essayé de nous inculquer dès le début. Même à la reconstitution sur les lieux de l'accident, elle s'est acharnée à modifier les traces", raconte la famille effondrée. Pour une raison que la famille juge louche, l'enquête a été accélérée, alors qu'elle était toujours sous le choc. À leur sortie de la brigade des accidents, à Tsaralalàna, les proches de la conductrice et la famille victime ont discuté de ce qu'ils allaient faire. Leurs négociations n'ont pas abouti. Ils devront encore se revoir.
L'affaire a été transférée au parquet, lundi, puis renvoyée à un autre jour car il manque des pièces au dossier. La famille s'en remet entièrement à la justice.