Madagascar: Pêche crevettière - Six fois plus de redevances obtenues en deux ans

Les redevances issues de la pêche crevettière ont sextuplé si l'on se réfère aux chiffres de 2022 du ministère de la Pêche et de l'économie bleue. L'or rose a été bénéfique à la balance commerciale du pays.

La pêche a été bonne. En presque deux ans, les redevances issues de la pêche crevettière ont été de 2 075 258 499 ariary (plus de deux milliards d'ariary) à la fin de l'année 2020 et sont passées à 13 081 494 646 ariary (plus de treize milliards ariary) en 2022. Soit des chiffres multipliés par six. A la fin de cette période de 2022, 3332 t de crevettes ont été exportées, donnant une valeur à l'exportation de 108 565 240 869 ariary (plus de 108 milliards d'ariary). En 2017, les redevances perçues ont été de 1 075 199 199 ariary (plus de un milliard d'ariary), plus de un milliard quatre cent millions ariary en 2018 (1 473 251 599 ariary), un milliard six cent millions ariary (1 648 305 199 ariary) en 2019, 2 075 258 499 ariary en 2020, 7 237 530 891 ariary en 2021.

La quantité exportée a été respectivement de 3849 t, 3741 t, 3931t et 3314 t en 2020 et 2189 t en 2021. Les valeurs à l'exportation ont été de 87 920 852 ariary (plus de quatre-vingt- sept millions ariary) en 2017, près de quatre vingt-huit millions ariary en 2018, près de cent millions ariary en 2019, quatre vingt-dix millions ariary en 2020. Les captures ont cependant connu une diminution en 2022, 3345 t, si elles ont été de 3877 t en moyenne entre 2017 et 2020. Six sociétés de pêche, utilisant quarante-sept navires, ont obtenu la licence de pêche crevettière pendant la campagne 2022.

Réformes

Malgré quelques soucis techniques et financiers avec l'Autorité sanitaire halieutique (AHS) en 2021, qui ont impacté la filière de l'or rose, il y a eu du positif. Le ministère de la Pêche et de l'économie bleue souligne que cette augmentation des redevances perçues est issue de la mise en application de diverses réformes dans le secteur pêche.

Ces réformes concernent notamment la diminution de l'effort de pêche, avec cinquante droits d'exploitation, pour soixante-dix auparavant. Elle concerne également la diminution de la durée de détention de 5 ans contre 20 ans auparavant. L'introduction de nouvelles catégories de redevances : la redevance fixe, la redevance variable sur les crevettes et les captures accessoires, et la redevance à l'exportation.

L'attribution des droits d'exploitation s'est déroulée par appel à proposition, " une grande première dans l'histoire de la pêche à Madagascar ", et basée sur le principe de transparence et la non-discrimination. La pêche est autorisée pour les nouveaux acteurs et n'est plus l'apanage " des acteurs historiques ". Enfin, la bonne note pour le ministère de la Pêche, qui a grandement contribué à renflouer les caisses de l'État, est la mise en place de différents engagements sociaux et environnementaux des sociétés de pêche.

Ces dernières se sont engagées dans la formation et l'appui des petits pêcheurs, le développement des activités génératrices de revenus (AGR), la gestion des aires marines protégées et dans le reboisement de mangroves. 300 ha de mangroves reboisés en 2021 et 300 ha aussi pour 2022. Le budget alloué à la formation aux AGR et la gestion des aires marines protégées a été de six milliards d'ariary ces deux dernières années.

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