Le Mouvement national pour la libération de l'Azawad et deux autres autonomistes, le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad et le Mouvement arabe de l'Azawad ont fusionné, le 8 février à Kidal, au Nord-Est du Mali.
Les trois groupes armés ont " décidé de fusionner les mouvements qui composent la CMA en une seule entité politique et militaire ", selon une déclaration. Les signataires invoquent la " volonté de la population de l'Azawad ( Nord du Mali) d'unir ses efforts pour faire face à tous les défis ".
Pour Mohamed Elmaouloud Ramadane, membre du directoire de la Coordination des mouvements de l'Azawad, " une étape importante vient d'être franchie ".
" C'est une étape très importante qu'on vient de franchir, parce que la population du Mouvement le demandait depuis longtemps. Donc, c'est une chose faite aujourd'hui. C'est une nouvelle donne. C'est un nouvel élan. Si on parle d'une seule et même voix, nous avons un seul leadership, ça va beaucoup booster tout ce que nous avons comme objectif ", a-t-il expliqué.
Rappelons que la CMA a suspendu en décembre sa participation aux mécanismes de mise en œuvre de l'accord de paix d'Alger, tout comme la quasi-totalité des groupes armés signataires, arguant de " l'absence persistante de volonté politique " du gouvernement de transition. En fin janvier, elle avait aussi annoncé qu'elle se retirait de la commission chargée de finaliser le projet de nouvelle Constitution.
La CMA dénonce la " déliquescence " de l'accord de paix d'Alger et appelle ses garants internationaux à " éviter une rupture définitive " entre ses parties. Elle exige une réunion en un lieu neutre avec la médiation internationale pour discuter de sa viabilité.
Signalons que ces mouvements ont combattu l'Etat malien avant de signer avec lui l'accord de paix, dit d'Alger, en 2015.