Soudan: Lavrov soutient la levée des sanctions de l'ONU et discute des investissements russes

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, serre la main du général Abdel Fattah al-Burhan, chef du Conseil souverain du Soudan, lors d’une réunion à Khartoum.

Fin de la visite du ministre des Affaires étrangères russes en Afrique. Après la Mauritanie et le Mali, Sergueï Lavrov était au Soudan, ce jeudi 9 février, où il a rencontré les autorités militaires : le numéro 1 de la junte, le général al-Burhan, et son numéro 2, le général Hamdan Daglo, dit Hemeti. Il a été question des sanctions onusiennes et de coopération économique. Une visite qui intervient alors que 24h plus tôt, les émissaires de plusieurs pays européens et des États-Unis étaient, eux aussi, dans le pays.

L'étape soudanaise de Sergueï Lavrov a été annoncé à la dernière minute, indique une chercheuse. Ce n'est pas une coïncidence, ajoute-t-elle, il s'agit d'une réponse à la visite des occidentaux.

Lors d'une conférence de presse jeudi après-midi, Sergueï Lavrov, s'est prononcé en faveur d'une levée des sanctions de l'ONU qui frappent le Soudan.

" Nous avons aussi discuté de notre coopération économique et des investissements liant nos deux pays ", a-t-il déclaré, louant les efforts de Khartoum pour attirer des investissements russes.

Il a également rappelé le projet d'une base navale russe à Port Soudan qui permettrait à Moscou de renforcer son influence en Afrique.

Toujours selon cette même chercheuse, Sergueï Lavrov a rencontré le général al-Burhan et son numéro 2 le général Hemiti séparément, les relations entre les 2 hommes étant tendues.

Cette visite du chef de la diplomatie russe fait suite à celle des émissaires occidentaux venus soutenir l'accord-cadre signé en décembre entre civils et militaires soudanais.

Un accord qui devrait déboucher sur la mise en place d'un gouvernement civil dans les prochaines semaines et qui permettrait une reprise de l'aide internationale.

Les Occidentaux s'inquiètent de l'influence grandissante de Moscou dans la région et notamment de la présence du groupe paramilitaire Wagner.

Autre source de préoccupation : la rivalité entre le général al-Burhan et le général Hemeti, considéré par certains comme proche des Russes.

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