Après une longue période d'attente, le processus Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) dans le département du Pool est enfin sur le point de démarrer comme l'a expliqué récemment le Haut-Commissaire chargé de son exécution. Cette évolution tant espérée redonne un peu d'espoir aux ex-combattants qui commençaient à perdre patience.

Le décaissement effectif de la contrepartie du gouvernement attendue par les partenaires remet ainsi le DDR sur de bons rails. Conclu en 2018, ce programme est issu de l'accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités paraphé le 23 décembre 2017 à Kinkala, chef-lieu du département du Pool, entre le gouvernement et les ex-rebelles

Pour alerter les pouvoirs publics sur la nécessité d'en assurer l'exécution dans les délais, le Conseil national des républicains, signataire de l'accord, a exprimé, le 4 février à Brazzaville, son inquiétude devant une lenteur jugée préjudiciable au respect des engagements. On sait pourtant que l'aboutissement du DDR consolidera le climat de quiétude observé actuellement au moment où chacun plaide pour un retour définitif de la paix dans cette partie du pays.

La déclaration du Haut-Commissaire à la réinsertion des ex-combattants pour qui le lancement officiel de l'opération est imminent, de concert avec le plaidoyer international auprès des partenaires techniques et financiers, a maintenant valeur de parole donnée.

Pour qu'elle soit couronnée de succès, elle requiert cependant une minutieuse maîtrise des effectifs à enrôler. Les chiffres étant connus des autorités en charge du dossier, il est indispensable que ne soient concernées que les personnes dont le statut est connu.