Les deux descentes des enquêteurs ont permis la saisie de plusieurs appareils, dont des serveurs et des enregistreurs.
A l'immeuble Ekang, au quartier Warda à Yaoundé , ce jeudi, 9 février, une ambiance inhabituelle domine les lieux. Sur le vestibule de cet imposant bâtiment haut de près de dix niveaux, certains employés du groupe l'Anecdote, habituellement bouillonnants, font grise mine.
Dans le sous sol de ce bâtiment flambant neuf , se déroule la deuxième perquisition de la journée. Il est 15heures. Cette fouille, un peu plus souple que la première a commencé autour de 14h.
Elle s'est déroulée en présence de Jean Pierre Amougou Belinga, le patron des lieux. Trois pick-up de gendarmerie, un pick-up blanc de l'armée et une berline grise ont été mobilisés. Au milieu du cortège, un autre pick-up vert, vitres fumées dans lequel se trouvait " le milliardaire Ekang" roulait en feu de détresse.
A son arrivée, l'équipe de perquisition s'est présentée sans mandat de perquisition. Les enquêteurs ont été contraints par les avocats de ramener la pièce les autorisant de fouiller les lieux.
Une fois la pièce présentée, ils ont, pendant près de trois heures passé au peigne fin l'immeuble de l'homme d'affaires.
Les fins limiers de Galax Etoga ont d'abord fait escale au cabinet du PDG du Groupe l'Anecdote, situé au 9 e étage, avant d'échouer dans le sous sol où ils ont mis plusieurs heures. Un autre serveur qui aurait été installé en décembre a été saisi et mis sous scellés en présence des avocats, selon nos sources.
La première perquisition qui s'est déroulée un peu plus tôt dans la matinée a été menée par une cinquantaine d'hommes cagoulés et et lourdement armés. Elle a permis la saisie d'un certain nombre d'objets dont un serveur qui sert à l'enregistrement des vidéos surveillance. Plusieurs personnes dont Jean Claude Fouda, le bras droit de Jean Pierre Amougou Belinga, ont reçu des convocations. Ils ont été interpellés sur le champ.
Le point de presse annoncé peu de temps avant ne se tiendra plus. Maître Tchougang, l'avocat de Jean Pierre Amougou Belinga, qui devait animer le point de presse est reparti au Secrétariat d'Etat à la Défense ( SED), après la perquisition et a promis de revenir pour s'entretenir avec les journalistes.
Mais une source du Groupe l'Anecdote, a indiqué que le point de presse annoncé n'était qu'une dissuasion. A quelle fin? Difficile à dire.
Mais la cinquantaine de journalistes qui a fait le déplacement est reparti en rangs dispersés.