À Madagascar, la ligne Fianarantsoa Côte Est (FCE), axe ferroviaire stratégique pour environ un million de personnes et qui transporte de nombreuses marchandises, est à l'arrêt depuis sept mois, suite à une grève de ses employés et à des problèmes techniques. Des subventions ont été validées en Conseil des ministres pour relancer la FCE mais n'ont toujours pas été débloquées, indique le ministère des Transports.
À Madagascar, la ligne de train Fianarantsoa Côte Est (FCE) est toujours dans l'impasse. Cette ligne qui dessert environ un million d'habitants et transporte de nombreuses marchandises à travers ce corridor forestier est à l'arrêt depuis sept mois après une grève entamée par les employés qui réclamaient le paiement de leur salaire et des moyens pour effectuer les travaux d'entretien des voies.
Si le président de la République, Andry Rajoelina avait promis en novembre 2021 une reprise des activités de cette société ferroviaire publique d'ici la fin de l'année 2022, la locomotive livrée récemment est toujours à quai, puisque la voie reste impraticable faute de moyens pour la réhabiliter.
Une situation qui douche les espoirs d'une reprise de la circulation pour les quelque 200 employés de l'entreprise et les riverains complètement isolés sans ce train.
" Il n'y a pas encore de solution tangible "
" Nous ne savons plus quoi penser de toutes ces promesses. Il n'y a pas encore de solution tangible ", déplore le directeur général par intérim de la FCE, Andry Michaël Andriatsisalovanina. " Nous avons recensé 300 mètres cubes d'éboulements, après le passage de la tempête Cheneso ", poursuit-il.
" Il y a des petits travaux que nous pouvons effectuer nous-mêmes, si nous disposons des matériaux nécessaires. Mais, actuellement, nous n'avons plus aucun stock. Nous n'avons pas reçu les subventions que nous aurions dû avoir ", signale Andry Michaël Andriatsisalovanina, qui décrit des employés " dans la misère " et des habitants " qui doivent marcher 30 à 50 kilomètres pour rejoindre Fianarantsoa ".
Des subventions de l'État qui se font attendre
Environ quatre milliards d'ariary, soit 865 000 euros : c'est le montant des subventions attendues par cette société d'État pour pouvoir redémarrer ses activités, indique de son côté le secrétaire général du ministère des Transports, Rado Rajoelison.
Une somme qui doit servir, entre autres, à mener ces travaux de réhabilitation et à payer les employés dont le salaire n'a pas été versé depuis plus d'un an. Validées en conseil des ministres, ces subventions n'ont toujours pas été débloquées par le ministère des Finances, indique le ministère des Transports. Contacté à ce propos, ce dernier n'a pas encore donné suite à notre sollicitation.