Les combats se poursuivent entre les rebelles du M23 et l'armée congolaise. Depuis plusieurs jours, la ligne de front se situe dans le territoire de Masisi. Ils sont concentrés sur la grande route qui relie Goma, via Saké, au nord de la province. Des violences qui ont de nouveau provoqué un important mouvement de population jeudi 9 février.
Des hommes, des femmes, des enfants avec des baluchons sur la tête, des sacs dans les bras sont arrivés dans un flot continu, jeudi 9 février, à Goma. Ils viennent de Sake, à une vingtaine de kilomètres plus à l'Ouest.
Depuis le lundi 6 février, les affrontements entre l'armée congolaise et le M23 se sont rapprochés de cette dernière grande localité avant la capitale provinciale. Jeudi, ils étaient localisés à une dizaine de kilomètres au nord de Sake, provoquant l'inquiétude parmi les habitants. En fin de matinée, des tirs ont résonnés dans la ville, créant un mouvement de panique. Des détonations sans aucun lien avec une arrivée des rebelles.
Ce nouveau flot de population vient s'ajouter aux nombreuses personnes venues du territoire du Rutshuru et déjà réfugiées dans la capitale du Nord-Kivu depuis plusieurs mois. Certains déplacés sont même arrivés pour la première fois depuis le début de ce conflit au Sud-Kivu, témoigne un responsable de la société civile de Bukavu.
Selon les derniers chiffres des humanitaires, ces violences ont déjà provoqué le déplacement de plus d'un demi-million de personnes depuis mars 2022.