Le transport du fret a repris mercredi 8 février au Gabon, six semaines après l'éboulement qui avait détruit 900 mètres de voie ferrée à la veille de Noël. Des pluies diluviennes et un séisme récent avaient entraîné un important glissement de terrain, coupant la seule ligne ferroviaire du pays, axe vital permettant le transport de minerais et denrées essentiels à des régions isolées. Le gouvernement a dû déployer des solutions d'urgence, alors que certaines provinces subissaient des pénuries.
La reprise du trafic devrait soulager le pays. Le retour du fret sur l'unique voie ferrée du Gabon, qui traverse cinq de ses neuf provinces, va permettre de transporter à nouveau du manganèse, dont le pays est le deuxième producteur mondial, du bois, des produits pétroliers ou encore vivriers.
L'éboulement à la veille de Noël avait coupé la ligne, entraînant des pénuries de carburants, gaz, médicaments et produits alimentaires dans certaines provinces. Des experts en géologie et hydrologie avaient été envoyés en urgence. Le gouvernement avait lui dû mettre en place un pont aérien géré par les forces armées. La société Bolloré Transport et Logistics avait de son côté organisé des rotations par la route jusqu'à la gare de Booué, où un train prenait le relai. Des conteneurs vides et un hub logistique avaient été mis à disposition.
Le système a ainsi permis l'acheminement de dizaines de tonnes de denrées et marchandises diverses aux populations isolées. Pendant ce temps, les réparations étaient en cours, avec plus d'une vingtaine d'engins et 150 agents mobilisés.
Finalement, la société concessionnaire SETRAG a expliqué mercredi 8 février qu'un " effort colossal avait permis de déblayer 300 000 m3 de terre et de roche ". Les tests de circulation des trains à vide, puis chargés, ont été concluants. Le feu vert pour le retour du fret a suivi. Les trains de voyageurs, eux, reprendront du service d'ici quelques semaines, indique SETRAG.