Al Ahly a payé le tribut fort de son manque de lucidité dans les moments-clefs du match face à un Real Madrid qui n'est, certes, pas au meilleur de sa forme, mais qui a su gérer à sa guise le scénario de la rencontre.
L'ambiance était celle des grands jours au Stade Prince Moulay Abdallah de Rabat à l'occasion de la 2e demi-finale de la Coupe du monde des clubs opposant le Real Madrid à Al Ahly d'Egypte. Le Real qui s'est déplacé à Rabat sans Courtois, Mendy, Vasquez et Hazard, outre l'absence de Benzema et Militao, a tâté d'abord le terrain, à même de subir le jeu des Ahlaouis qui étaient les plus entreprenants en début de match.
Les Cairotes se sont même créé la première grosse occasion du match, mais la balle a frôlé la transversale. Une belle opportunité de scorer et il y en a eu d'autres, sauf que les camarades d'Ali Maâloul sont passés maîtres dans l'art de passer tout juste à côté des filets de Lunin. Ils n'ont pas su exploiter à bon escient leurs moments forts du match. Pourtant, ils ont joué d'égal à égal avec les Madrilènes, à même de les presser dans leurs derniers retranchements. Une légère domination durant la première période de jeu que les Cairotes regrettent sans doute aujourd'hui car, quand la machine madrilène a commencé à carburer, il était très difficile, voire quasi-impossible de l'arrêter.
L'envie d'aller en finale
Certes, il y a eu des absences dans l'effectif madrilène, mercredi soir, mais les jeunes qui ont pris le relais, étaient plus que déterminés à aller en finale : "Je pense que nous, jeunes joueurs, avons encore tout à prouver sous le maillot du Real, car nous n'avons encore rien gagné. Et pour les anciens, le fait qu'ils sont encore là, à leur âge, prouve que peu importe ce qu'ils ont déjà gagné, ils ont cette envie d'aller chercher d'autres titres et c'est ce qui fait la force de ce club", a déclaré après le match Aurélien Tchouaméni. Une déclaration qui résume pourquoi le Real Madrid, qui n'était pourtant pas au meilleur de sa forme, s'est qualifié en finale et non pas Al Ahly.
Après avoir marqué deux buts, ce qui constitue un avantage confortable, les Madrilènes se sont un peu relâchés et Al Ahly a pu réduire le score grâce au penalty transformé par Ali Maâloul.
Pour Carlo Ancelotti, c'était le moment de demander à ses joueurs d'appuyer de nouveau sur le champignon : "Nous pensions que le match était terminé. Nous pensions avoir gagné. Mais le football n'est pas ainsi fait et il fallait rester concentré jusqu'à la fin. Il fallait rester donc concentré encore dix minutes jusqu'à ce que Modric ne rate le penalty", s'est confessé Ancelotti et d'ajouter avec le sourire : "Il faut choisir les meilleurs tireurs. Pour moi, l'ordre des tireurs est clair : Benzema, Modric et, quand ce n'est pas le cas, c'est Asensio".
Et l'entraîneur madrilène de s'exprimer sur l'état de santé de Benzema et Militao : "Complètement rétablis, non. Karim Benzema va assez bien. Pour Militao, il y a plus de doutes. Nous prendrons les décisions vendredi (ndlr aujourd'hui) à l'issue de la séance d'entraînement. Pour ce qui est de Carvajal, il avait de la fièvre. Asensio a une surcharge de travail, mais je pense qu'il sera prêt pour Al Hilal", a fait savoir Ancelotti qui devra donc trancher aujourd'hui sur le cas de Benzema.
Trop cher payé !
Au vu de ce qu'ils ont entrepris durant le match, le volume de jeu développé et du fait qu'ils étaient nettement meilleurs que les Madrilènes, par moments, le résultat final (4-1) est trop cher payé pour eux. De quoi nourrir des regrets : "Le résultat final ne reflète pas notre niveau de jeu. Tous les joueurs ont fait ce qu'ils devaient faire. Aucun de nous n'a lésiné sur l'effort. Mais ce qui est fait est fait et nous devons penser au match suivant", a déclaré, avec regret, Mohamed Hany.
Bref, même quand elle est rayée, la machine madrilène carbure à merveille. Pour ce qui est d'Al Ahly, cette contreperformance, aussi douloureuse soit-elle, rendra Ali Maâloul et ses camarades plus forts. L'objectif est de gagner cette troisième place face à Flamengo.
