Un mort et trois blessés ont été signalés dans la chute de la dalle d'un dépôt à Anosizato Est II, hier. Des vibrations sous l'effet de la circulation sont pointées du doigt. Un tragique accident du travail s'est produit hier vers 14 heures, dans un entrepôt, à Anosizato Est II. Un mort et trois blessés ont été déplorés, d'après les informations arrachées au compte-gouttes.
L'identité du défunt n'a pas été révélée. Ce serait un chauffeur de camionnette. Les autres victimes évacuées à l'hôpital souffrent de polytraumatismes. " Elles ont été touchées à la main et à la tête ", indique un témoin oculaire. Une commerçante du quartier a paniqué en entendant un bruit retentissant. " Il y avait deux camions dans l'enceinte du dépôt. Ils devaient sortir car un autre plus gros venait d'arriver et allait être déchargé. Pendant leur manœuvre, l'un a eu un problème de vitesse et n'a pas pu passer la marche arrière. Les moteurs ronronnaient. C'est à ce moment-là que la dalle s'est affaissée ", décrit-elle.
Fissure
" Les employés se sont trouvés dans la confusion totale. Dans un premier temps, j'ai cru qu'ils s'étaient fâchés contre le camion qui n'arrivait pas à se dégager. Mais un docker s'est ensuite dépêché d'évacuer les lieux. Nous lui avons demandé ce qui s'est passé et il nous a raconté qu'un collègue était coincé sous une pile de balatums et devait attendre les secours ", raconte une autre interlocutrice. Trois véhicules de secours des sapeurs-pompiers sont arrivés successivement. Ils ont attisé la curiosité de l'entourage, même s'ils ont tâché d'être très discrets, peut-être, pour la réputation de la société concernée par le drame. Ils n'ont même pas allumé leurs sirènes. Les deux premiers ont pu entrer et repartir avec les victimes.
Le dernier, qui a débarqué vers 16h, a été refoulé. La presse et les représentants du fokontany ont été empêchés par l'agent de sécurité d'accéder au dépôt. On était obligé d'observer depuis l'extérieur. Une grande fissure est constatée sur un mur. Celui-ci présente sans doute un grand danger s'il n'est pas démoli rapidement. L'effondrement a certainement été dû aux vibrations de la circulation. " Des véhicules lourds chargés vont et viennent dans ce dépôt. Or, cette partie-là est un terrain marécageux. C'est là qu'on jouait au ballon ", rappelle un riverain.