Épilogue de l'imbroglio sur la vanille. La réunion d'urgence tenue à Iavoloha sous la direction du président de la République avec tous les acteurs de la filière vanille a aplani tous les problèmes.
Heureux dénouement du bras de fer sur l'exportation de vanille. Le président de la République a pris les choses en main en organisant une réunion d'urgence hier à Iavoloha. Le problème à régler était le boycott des acheteurs internationaux qui faisaient pression pour faire baisser le prix plancher de 250 dollars le kilo fixé par l'État. Les exportateurs locaux ont suivi le mouvement. La quantité exportée est ainsi réduite à un peu plus de 200 tonnes depuis le début de la campagne.
Tout le monde s'est mis autour d'une table hier à Iavoloha. D'un côté l'Etat représenté par le président de la République Andry Rajoelina, le ministre de l'Industrialisation, du commerce et de la consommation Edgard Razafindravahy et le ministre de l'Économie et des finances Rindra Hasimbelo Rabarinirinason. De l'autre côté les représentants des exportateurs, des préparateurs et des planteurs de vanille. Le président du groupement des exportateurs était également présent. En tout quatre vingt huit personnes ont participé à cette réunion.
Après plusieurs heures de discussion, les participants sont arrivés à des conclusions unanimes. La plus grande décision prise a été le maintien à 250 dollars le kilo le prix plancher de la vanille à l'exportation. La pomme de discorde a été levée.
Protéger les intérêts de tous
De son côté le président de la République a restauré un dialogue avec tous les acteurs du secteur sans exclusion. Dans la foulée il a annoncé que l'État s'est engagé à protéger les intérêts de tous les acteurs de la filière en l'occurrence les exportateurs, les préparateurs et les planteurs. L'objectif de la réunion a été d'aplanir une bonne fois pour toutes les problèmes de la filière vanille secouée par divers malentendus ces derniers temps.
De leur côté, les exportateurs se sont engagés à acheter tous les stocks disponibles. Ils ont souhaité la reprise de la caisse de stabilisation pour garantir l'achat de la vanille locale et enfin, ils ont demandé la mise en place de groupement d'acheteurs internationaux capable d'acheter de grandes quantités.
Les violons se sont donc accordés entre l'État et les acteurs de la filière vanille. Tout le monde a reconnu la nécessité de préserver l'image de Madagascar en tant que premier producteur mondial de vanille qui commençait à prendre un sérieux coup dans la presse internationale