Cote d'Ivoire: Mise en application du permis à point- « Le 1er mars est trop tôt », estiment des syndicalistes

10 Février 2023

La prochaine entrée en vigueur du permis à point en Côte d’Ivoire, continue de toujours alimenter la chronique au bord de la Lagune Ebrié. Sur la question, chacun y va de son commentaire. Si personne n’exclut sa mise en application, beaucoup par contre estiment qu’il y a lieu de revoir la date du 1er mars.  Abdoulaye Sylla, président de la Fédération nationale des syndicats chauffeurs de Côte d4’Ivoire (Fensci), dit ne pas être contre le permis à point. Mai…  « Nous ne sommes pas contre. Bien au contraire. Vous savez, il n’y a jamais un sacrifice de trop pour sauver des vies, où pour pallier à de graves situations comme les accidents. Ces dix dernières années, quand vous regardez dans le rétroviseur, vous -vous rendez compte que ce sont des centaines de milliards qui ont été injectés dans les infrastructures routières. Alors, l’Etat ne les fait pas pour endeuiller sa population, mais plutôt pour améliorer son cadre de vie, lui offrir un mieux-être. »

Les chauffeurs sont partants pour la mesure ?

Pour M. Sylla et les membres de son syndicat, la question n’est pas à ce niveau. « De toutes les manières, tôt ou tard, on va y arriver un jour. Et tout le monde est obligé de suivre. Alors pourquoi pas maintenant, si ça peut largement contribuer à abréger les souffrances, les accidents, les dégâts sur nos routes fraichement faites. Pour nous, comme pour toutes les autres organisations professionnelles du secteur du transport terrestre d’ailleurs, le problème se trouve au niveau de la date de mise en application. On estime pour notre part que la date du 1er mars est trop tôt, pour un sujet d’une telle envergure nationale. Parce que, ce ne sont pas seulement les transporteurs, encore moins les chauffeurs qui sont frappés par la mesure »

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Il préconise   des communications, de sensibilisations, des ateliers et des rencontres. Sans oublier des formations qui doivent précédés sa mise en application.   Aussi, il ne manque pas de faire des révélations quand il dit :

« Lors de l’atelier de l’hôtel Tiama les 9 et 10 septembre 2022, en notre qualité d’organisation professionnelle et mandatés par nos membres, nous avions proposé 30 à 40 points, car estimant qu’il fallait se donner le temps de mieux huiler la chose. Mais si ça n’a pas été le cas, on fait avec. Dans tous les cas, il nous faut changer de mentalité, de manière de faire. Il faut aller   au professionnalisme vrai dans sens étymologique du terme. On ne badine pas avec la rigueur. Et puis, quand on sait que les points sont défalqués à partir de la vidéo verbalisation, on est obligé de faire beaucoup attention. Avec les forces de l’ordre, on peut discuter, où faire la ‘’petite action’’. Ce qui n’est pas possible dans le premier cas de figure. Donc tout le monde est appelé à la prudence »

Le processus étant irréversible, M. Sylla invite les acteurs à   s’organiser soit même et trouve le coût des   séances de rattrapage élevé.  « Nous disons que le coût de rattrapage dans le centre de formation qui est de 100 000 Fcfa, est élevé. S’il faut chaque fois payer 100 000 Fcfa, ce n’est pas normal. 50 000 Fcfa, c’est au moins tenable. Il faut aussi clarifier la date d’annulation de la faute. On doit être clairement situer entre un ou deux ans. Mais nous préférons que ça soit un an », propose - t-il

Bamba Moussa

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