Yoeville, ce quartier situé en plein Johannesburg, en Afrique du Sud, a la particularité d'héberger majoritairement des Congolais. Certains y exercent des activités économiques. On trouve ici un marché qui porte le nom d'un célèbre marché de la capitale congolaise : Gambela. Des salons de coiffure, des echoppes à la congolaise sont nichés dans ce quartier.
Reportage
Dans les rues de Yoeville, on se croirait à Kinshasa car le lingala, l'une des langues nationales de la RDC, y est parlé fréquemment.
Un Congolais trouvé sur place raconte leur vécu quotidien :
" Les Congolais vivent normalement ici à Yeoville comme tous les autres étrangers qui vivent ici en Afrique du Sud. Chacun a son activité. Il y a des gens qui font le service de sécurité, des commerçants, des couturiers, des mécaniciens. Bref, tout ce que vous voyez à Kinshasa se trouve aussi ici à Yoeville. Donc nous vivons très bien ici ".
Yeoville abrite en son sein également un marché dénommé " Gambela " par les Congolais. Il rappelle un autre marché de la capitale de leur pays d'origine. Ici, on trouve presque tous les produits alimentaires, cosmétiques et autres, consommés en RDC.
Une Congolaise, vendeuse des épices affirme que, le marché Gambela n'est pas seulement fréquenté par les Congolais, d'autres Africains également viennent s'y approvisionner et aussi vendre :
" Ici nous sommes au marché Gambela. La souffrance est partout. Si tu croises les bras, tu vas souffrir. Mais, celui qui se débrouille ne peut pas manquer à manger. Nous avons donné le nom de Gambela à ce marché parce qu'il y a tout ce qui se trouve en RDC. Nous cohabitons avec beaucoup de gens d'autres nationalités dans ce marché. Nous avons les Nigérians, les Camerounais, les Zimbabwéens. Ils ont accepté ce nom-là parce que, c'est le lingala qui domine et d'ailleurs, eux aussi commencent même à parler aussi lingala ".
Cependant, une autre marchande, vendeuse des légumes, déplore des cas de vol et de raquette devenus de plus en plus courant, ces dernières années à Yeoville .
" L'ambiance n'est plus comme avant. Que ça soit dans le quartier ou même ici au marché. Des gens qui venaient de loin commencent à craindre de venir à Yeoville à cause des voleurs qui sont devenus nombreux. On vole terriblement les téléphones ici. Et il n'y a pas que les Congolais qui font ça. " a-t-elle déploré.