Ses voisins le décrivent comme un homme sans histoires qui aide son entourage. Rikesh Sumboo s'est retrouvé au-devant de la scène et pris dans les liens d'un vaste réseau de drogue. Retour sur cet homme d'affaires dont les plans ont été chamboulés par la pandémie.
La maison au nom de Rikesh Sumboo est estimée à plus de Rs 25 millions. Selon les habitants de la localité, il a emménagé à La Gaulette avec sa fiancée il y a quelques années et gérait une entreprise de location de voitures. Mais en 2020, le pays est en lockdown à cause du Covid-19. C'est pendant cette période difficile qu'il a rencontré Franklin. Ce derniera accepté de lui prendre quelques véhicules en location.
Franklin s'est aussi intéressé à l'une des deux maisons de Rikesh Sumboo. Le choix de Franklin s'est arrêté sur la maison qui donnait une vue imprenable sur le lagon. Il a alors exprimé le souhait d'acheter cette maison, qui se trouve juste à l'arrière de celle occupée par Rikesh Sumboo. Une promesse de vente a été signée entre les deux parties. Après cette signature, Franklin a commencé, sans acte de propriété, à entreprendre des travaux dans la bâtisse pour laquelle Rikesh Sumboo avait contracté un emprunt de Rs 5,8 millions. Ce dernier n'a pas protesté car c'est lui qui allait en bénéficier, avance un voisin.
Mais après son arrestation, il a été interrogé sur la maison de La Gaulette enregistrée à son nom. Au début, il a prétendu en être le seul propriétaire. Lorsque les enquêteurs ont insisté pour qu'il s'explique en détail sur la provenance des fonds pour l'acquisition d'une telle maison, il a craché le morceau en avouant n'avoir été qu'un prête-nom dans l'achat de ce bien immobilier, mais qu'en réalité, le vrai propriétaire estJean Hubert Celerine.
Enquêteurs agressifs
Hier, son avocat, Me Kailash Trilochun a eu toutes les peines du monde à rencontrer son client. "Le directeur des investigations Sanjay Dawoodarry m'a empêché de rencontrer mon client. Et ce n'est que lorsque je lui ai dit que ce sont les droits constitutionnels de mon client qui sont violés qu'il a alors changé d'avis." Ce n'est pas fini. Nous apprenons que lorsque Rikesh Sumbhoo a informé les enquêteurs que l'achat de sa première voiture a été faite grâce à un don de son défunt père, l'enquêteur lui aurait rétorqué : "Ki ou lé mo fer, mo ale tir ou papa dan tomb pou vinn prouv sa ?"
Sa fiancée interrogée
La fiancée de Rikesh Sumboo a été interrogée par l'Independent Commission Against Corruption (ICAC) hier. Elle avait donné sa première déposition concernant deux voitures en l'absence de son avocat. Elle aurait par la suite démontré à l'ICAC qu'elle avait bien financé l'achat de ses voitures avec son salaire. Une source proche du dossier avance que les enquêteurs de l'ICAC lui auraient fortement conseillé de n'avoir recours à aucun avocat sinon "nou pou bizin aret ou ek ou foto pou paret dan la pres". Elle est toutefois assistée par Me Hemant Ramlogun.