Afrique de l'Est: Avant son arrivée à Kinshasa en mars prochain - Macron et Ndayishimiye parlent de la guerre à l'Est de la RDC

En prévision de sa visite à Kinshasa, le président français Emmanuel Macron entend prendre toutes les dispositions pour une solution de la crise sécuritaire à l'Est de la RDC. Pour ce, il consulte tous les protagonistes pour mieux s'enquérir de la situation.

Il a, à cet effet, devisé avec son homologue burundais, Evariste Ndayishimiye en sa qualité de président en exercice de l'EAC hier mercredi 8 février par téléphone. Outre des sujets d'intérêts communs entre Paris et Bujumbura, les deux personnalités ont discuté de la situation sécuritaire qui prévaut à l'Est de la République démocratique du Congo.

Pour rappel, en tant que président en exercice de l'EAC, Evariste Ndayishimiye a eu à convoquer samedi dernier un sommet extraordinaire des chefs d'État pour évaluer la situation sécuritaire à l'Est de la RDC, caractérisée par de nouvelles conquêtes du M23. Ce sommet a accouché d'une énième condamnation des exactions perpétrées par ces rebelles, soutenus par le Rwanda.

Le M23 a violé l'ultimatum fixé en novembre dernier par la Feuille de route de Luanda, qui le sommait de libérer, au plus tard le 15 janvier dernier, toutes les localités congolaises sous son contrôle.

De quoi empoisonner davantage les relations déjà tendues entre Kinshasa et Kigali depuis des mois. En vain, le président français Emmanuel Macron avait, en marge de l'Assemblée générale des Nations-Unies en septembre dernier, proposé ses bons offices pour la désescalade entre le Congolais Félix Tshisekedi et le Rwandais Paul Kagame.

Les troupes de l'EAC, pendant ce temps, ne jouissent pas ou plus de la confiance de la population congolaise, particulièrement de celle du Nord-Kivu. Dans cette province, des manifestations populaires ont récemment été organisées pour réclamer le départ de la Force régionale. Elle est accusée de ne mener aucune offensive contre les M23 alors que ceux-ci continuent d'annexer des entités congolaises.

Une délégation de l'ONU à Kinshasa

Entretemps, une délégation de haut niveau de l'ONU, est arrivée, depuis hier, à Kinshasa. La visite de 5 jours consiste à assurer la cohérence et l'alignement des initiatives de l'ONU. Ladite délégation onusienne va rencontrer les autorités nationales à Kinshasa et va, aussi, interagir avec les organisations de la société civile, y compris les groupes des femmes, les membres de la communauté internationale ainsi que les acteurs concernés.

Cette délégation de haut niveau parle, en outre, d'un soutien intégré aux priorités nationales de consolidation de la paix, avec un accent particulier sur le désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) et la stabilisation. Les sources onusiennes indiquent, par ailleurs, que la banque mondiale du bureau de l'envoyé spécial pour la région des Grands Lacs se sont joints également a la dite délégation.

Notons que la délégation est composée de la sous-secrétaire générale pour l'Afrique , Martha Pobee, de la sous-secrétaire générale pour l'appui à la consolidation de la paix , Elizabeth Spehar Spehar du sous-secrétaire général pour l'État de droit et les institutions chargées de la sécurité , Alexandre Zouev et de l'administrateur- assistant et Directeur régional du PNUD pour l'Afrique , Ahunna Eziakonwa

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