Dakar — La Commission électorale nationale autonome (CENA) conseille au ministère de l'Intérieur de procéder à la centralisation des listes des élus locaux appelés à élire les membres du HCCT, pour éviter prochainement "les impairs décelés dans la confection de la liste électorale".
"La centralisation des listes des élus territoriaux devra être mise en œuvre pour éviter, dans l'avenir, les impairs décelés dans la confection de la liste électorale", a écrit la CENA dans un rapport consacré à l'élection, le 22 septembre dernier, des nouveaux membres du HCCT, le Haut Conseil des collectivités territoriales du Sénégal.
Soixante-dix membres du HCCT sont nommés par le chef de l'Etat, tandis que 80 sièges de l'institution reviennent à des candidats élus par les conseillers municipaux et départementaux.
Dans son rapport consacré aux dernières élections territoriales, dont l'APS a obtenu une copie, la CENA, chargée du contrôle et de la supervision des élections, insiste sur la "mise à jour régulière" de la liste des conseillers départementaux et municipaux du pays.
La commission fait notamment allusion à "l'omission d'électeurs" sur les listes d'émargement et à la "solution inédite" proposée par le ministère de l'Intérieur, avec le recours à un document jusque-là inconnu, le "certificat de statut d'élu territorial".
"Même si ledit document a permis de rajouter les omis sur le registre d'émargement des [procès-verbaux], où des manquements ont été notés, son existence aurait dû être connue de tous les acteurs du processus électoral, en particulier de l'organe de contrôle et de supervision" des élections, constate la CENA.
Elle déplore également la "participation relativement faible" aux dernières élections territoriales (67,5 %), pour un scrutin au suffrage indirect.
Les principaux partis d'opposition ont boycotté ces élections en estimant que le HCCT est inutile.
La Commission électorale nationale autonome recommande par ailleurs la "révision" de deux articles (LO.225-1 et LO.226-2) du Code électoral pour "clarifier" les "prérogatives et les compétences" du président du tribunal d'instance et celles de la Commission nationale de recensement des votes, qui procèdent tous les deux à la "proclamation provisoire" des résultats.