Afrique: Allocution liminaire du Directeur général de l'OMS à la quatrième réunion du Comité d'urgence du Règlement sanitaire international concernant l'épidémie multipays de variole simienne

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Monsieur le Président, Dr. Okwo-Bele, Madame la Vice-Présidente, Dre. Low,

Dre. Alda Maria da Cruz,

Mesdames et messieurs les membres et conseillers du Comité d'urgence, chers collègues et amis,

Je remercie notre président et notre vice-présidente d'être avec nous à Genève et vous tous de vous joindre à nous depuis le monde entier.

On ne peut que se réjouir de voir comment, grâce au travail acharné des pays touchés, le nombre de cas de variole simienne a diminué depuis que j'ai déclaré une urgence de santé publique de portée internationale en juillet dernier.

En effet, depuis la dernière fois que vous vous êtes rencontrés, le nombre de cas signalés de variole simienne a continué de baisser pour atteindre de faibles niveaux dans toutes les régions, et il semblerait que cette baisse se poursuive.

Plus de 85 000 cas de variole simienne ont ainsi été signalés à l'OMS, dont 92 mortels.

Depuis novembre, 90 % des cas ont été signalés dans la Région des Amériques.

Cependant, l'OMS continue de recevoir des signalements de cas du monde entier, puisque plus de 30 pays en ont déclaré au cours du mois écoulé.

Il est important de noter qu'il est difficile de suivre la trajectoire réelle de l'épidémie dans la Région africaine en raison du peu de données dont dispose l'OMS. Le partage des données reste essentiel pour tous les pays.

Cela étant, le ralentissement des signalements de cas témoigne de l'efficacité des mesures de riposte prises à l'échelle mondiale.

Que vous me conseilliez ou non de continuer à considérer que l'épidémie constitue une urgence de santé publique de portée internationale, il faudra encore déployer des efforts très importants pour y mettre fin. Si nous n'enrayons pas la transmission interhumaine, nous pourrions faire face à une résurgence des cas.

De plus, nous ne devons pas non plus oublier que la variole simienne est endémique depuis de nombreuses années dans bien des pays à faible revenu d'Afrique.

Même si elle recule dans des pays qui n'ont jamais connu de flambée épidémique majeure auparavant, cette épidémie mondiale doit encourager à investir davantage dans la lutte contre cette maladie partout dans le monde.

À l'avenir, nous devons poursuivre nos efforts en matière de surveillance, de prévention et de soins ; garantir la vaccination des populations à risque ;

améliorer l'accès équitable aux outils de diagnostic, aux vaccins et aux traitements pour toutes les personnes qui en ont besoin ;

continuer de lutter contre le rejet social et la discrimination et assurer le respect des droits humains.

À plus long terme, les programmes et services de lutte contre la variole simienne devraient être intégrés aux programmes de surveillance et de lutte contre le VIH et les autres infections sexuellement transmissibles.

Dans quelques instants, mes collègues feront le point technique sur la situation épidémiologique actuelle.

Merci encore, Dr. Okwo-Bele, pour votre leadership.

J'adresse aussi mes remerciements à tous les membres et conseillers du Comité pour leurs compétences, leur dévouement et leur engagement.

Comme toujours, le Règlement sanitaire international vous servira de guide.

Je vous souhaite une discussion fructueuse et j'attends avec impatience de recevoir vos recommandations.

Je vous remercie.

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