Le Pape François a décidé d'intervenir à minima sur les conflits qui traversent la République Démocratique du Congo (RD Congo) où il a effectué une visite de trois jours depuis le 31 janvier 2023, même s'il a dénoncé " le colonialisme économique " à la base des déboires du pays depuis toujours.
Dès sa première prise de parole, François s'est gardé de sortir des généralités pour s'aventurer sur la voie d'un soutien affiché à la RD Congo contre le Rwanda accusé par le Système des Nations unies et une bonne partie de la communauté internationale, d'alimenter le conflit par un soutien aux rebelles du M23. " À tous ceux qui tirent les ficelles de la guerre en #RDC, prêtez l'oreille à la voix de Dieu qui vous appelle à la conversion. Mettez fin à la guerre. Cela suffit de s'enrichir sur le dos des plus faibles, de s'enrichir avec des ressources et de l'argent entachés de sang! ", a déclaré le 1er février le Souverain pontife sur son compte Twitter.
Sur les réseaux sociaux notamment, le coup de gueule du Souverain pontife est diversement apprécié. D'une part d'aucuns saluent des propos réconfortant à l'endroit de l'Afrique et de la RD Congo. D'autre part, bon nombre de Congolais et d'Africains ne se satisfont pas du discours du Pape, parce qu'il ne dénonce pas une " agression rwandaise contre la RD Congo ".
La forte influence de l'Église catholique sur la politique locale fait également l'objet de critiques acerbes dans les réactions à la communication du Chef du Vatican. Quand bien même le Pape dénonce " la corruption " considérée comme l'un des plus grands maux qui minent le pays et qui appauvrit davantage des populations déjà à bout de souffle, des internautes s'attaquent aux fidèles de François dans le pays - dont fait partie la grande majorité de l'élite politique et économique - accusés par le Congolais lambda d'entretenir justement la corruption.