Le procès en appel de proches de Guillaume Soro s'est poursuivi vendredi 10 février au tribunal d'Abidjan. 11 personnes étaient jugées pour " complot " et " tentative d'atteinte à la sûreté de l'État " lors du retour avorté de leur leader en Côte d'Ivoire, en décembre 2019. Parmi elles, figurent l'ancien directeur de protocole de Guillaume Soro, Souleymane Koné Kamaraté, et son ancien chef de la sécurité, Jean-Baptiste Kouamé. Compte rendu de cette dernière audience.
Les avocats de la défense se succédé, un à un, pour plaider une dernière fois l'annulation des charges contre leurs clients. Depuis le début du procès, une partie d'entre eux, dénoncent un procès politique. " À aucun moment, il n'a été démontré que les faits d'attentats et de complot ont été caractérisés ", souligne Me Touré. Avant de conclure : " Tout cela est le résultat de l'arbitraire, nous demandons l'acquittement général. "
Un exercice par moment empreint d'émotion, notamment lorsque Me Souleymane Diallo lit le message de la mère de Souleymane Koné Kamaraté, surnommé " Soul to Soul " : une lettre dans laquelle la mère de l'ex-directeur du protocole de Guillaume Soro dénonce " l'injustice ", selon elle, qui pénalise son fils.
Décision attendue le 13 février
Pour les parties civiles, il y a bel et bien eu " complot ". Elles s'appuient notamment sur un enregistrement sonore dans lequel on entend la voix de Guillaume Soro affirmer être en mesure de déclencher un coup de force quand il le souhaite.
" La stratégie indiquée dans la bande sonore était en train d'être exécutée ", souligne Me Abdoulaye Ben Meïté, qui demande la confirmation des condamnations prononcées en première instance, ainsi qu'une amende pouvant aller jusqu'à 10 milliards de francs CFA, pour notamment compenser la perte des armes jetées dans l'eau près d'Assinie.
Les juges rendront leur décision lundi 13 février dans l'après-midi.