La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a confirmé le début des opérations d'identification et d'enrôlement des électeurs dans la partie Est de la RDC pour le 16 février. Elles dureront un mois, selon le calendrier. Pour réussir ce pari, des réunions se multiplient. Vendredi, par exemple, le Premier ministre Sama Lukonde a réuni les responsables de la Céni, le ministre de la Défense et celui de l'Intérieur pour faire le point.
Dans tous les territoires du Nord-Kivu existent des zones contrôlées par des milices. Les combattants du M23 par exemple sont aux portes de Goma et occupent des localités dans trois des six territoires de la province.
C'est la région la plus difficile à couvrir par la centrale éIectorale, reconnaît le président de la Céni, Denis Kadima : " Il y a des coins, des territoires de cette partie du pays qui ont des problèmes d'insécurité. Il fallait analyser la situation ensemble et voir dans quelle mesure l'enrôlement peut se faire dans cette partie sans trop de grabuge. "
De son côté, le gouvernement tente de rassurer. Le ministre de l'Intérieur, Daniel Aselo promet des moyens conséquents : " L'armée et la police seront mobilisées pour que nos populations de l'Est du pays participent toutes dans la mesure du possible à ce processus d'enrôlement. C'est l'essentiel par rapport à l'aspect sécuritaire. "
En dépit des assurances, les matériels acheminés par la Monusco à Goma ne sont pas encore déployés dans le reste de la province.
Selon plusieurs sources, les autorités réfléchissent à l'idée de reporter à une date ultérieure l'enrôlement des électeurs dans les zones contrôlées par le M23. Si ce scénario devait se confirmer, les sièges concernés par les zones à problèmes seraient pourvus plus tard, en fonction de l'évolution de la situation.