Initiées par le gouvernement et appuyées par la Banque mondiale et le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), elles ont permis d'établir les défis et d'envisager des solutions en vue de formaliser ce sous secteur de l'économie qui emploie plus d'acteurs que la fonction publique et le privé.
C'est la ministre en charge de l'Économie informelle, Inès Nefer Bertille Ingani, qui a clos les travaux qui ont regroupé au moins 500 participants venus de divers horizons. Elle a présenté l'économie informelle comme un maillon fort du système économique congolais. Cependant, la ministre a rappelé que cette économie ne connaît ni la régulation, ni la fiscalité.
" Près de 3000 milliards de FCFA (plus de 5 millions d'euros) échappent à la comptabilité de l'État. Il s'agit dans le cadre de la lutte contre la pauvreté de réorganiser ce secteur tout simplement. "
Les 3000 milliards de FCFA évoqués par la ministre Ingani représentent les ressources générées par le secteur informel, selon une étude gouvernementale menée en 2017 qui précise également qu'il emploie plus de 73 000 personnes dans plus de 42 000 unités de production. Pendant les assises, les experts ont relevé les causes du phénomène que sont notamment l'analphabétisme, la méconnaissance des sources de financements ou encore le faible niveau de communication entre les acteurs.
Au nombre des solutions envisagées pour relever ces défis, les experts ont proposé la mise en place d'une réglementation, la formation et la création d'un conseil de l'économie informelle. Ils sont convaincus que la fiscalisation de l'informel est possible en enregistrant les très petites entreprises.