La Saint-Valentin, la fête des amoureux. Elle est célébrée à Madagascar depuis deux décennies déjà. Certes, cette célébration a été connue bien avant, son histoire a été véhiculée à la télévision, à la radio ainsi que sur les réseaux sociaux. Elle a inspiré des écrivains et romanciers dans le monde. Les Malgaches, à force d'entendre les récits d'amour chaque année, en février, s'y mettent.
Le pays du fihavanana a renforcé son amour, suit le courant occidental et considère désormais le 14 février comme étant presque un jour férié. Cette année, cette fête tombe un mardi sur le calendrier grégorien, le début de la semaine sera rempli d'amour. Les cadeaux n'attendront pas le week-end. Les amoureux déballeront les cadeaux sur leur lieu de travail.
Quelle motivation quand une joie effervescente atteint le cœur ! Chaque année, que de l'amour avant que vienne la pandémie ! La Covid-19 a changé la donne. La crise frappe l'économie, un coup de fouet qui coupera la mince fibre reliant les cœurs des deux âmes sœurs. Les deux années de crises ont effrité l'affection et le sentiment intense.
La pandémie a créé une distance tant dans la société en général que dans la vie amoureuse en particulier. La peur d'être malade, de transmettre le virus à son conjoint, de mettre en danger sa famille ! Ainsi, l'écart se creuse, les discussions sont réduites à demi-mots. Par conséquent, l'absence de dialogue provoque un silence assourdissant au sein du couple.
La crise vide les poches. La ceinture est tellement serrée que la taille du portefeuille n'est guère volumineuse. Depuis 2020, les époux ont du mal à offrir de jolies cadeaux, triste réalité... L'heure est grave ! Les lèvres s'assèchent, cachées derrière un masque de chirurgien, les bisous se font rares de caresse, les maux de la douille remplacent les mots doux ! Le monde semble être renversé.
Un nuage noir efface les auréoles de l'amour. 2023, une nouvelle année, le début de la période post-Covid. Le pays est en convalescence, le couple également. En effet, difficile de recoller les morceaux d'amour éparpillés. Entre 2020 et 2022, l'inquiétude s'est installée dans la maison.