Kaolack — La réhabilitation, annoncée par le président de la République, du lycée Valdiodio Ndiaye de Kaolack (centre), va permettre à cet établissement de régler "beaucoup de ses problèmes", notamment sa faible capacité d'accueil, et d'améliorer les performances scolaires, espère son proviseur, Birame Faye.
"La réhabilitation du lycée va nous permettre de sortir de beaucoup de problèmes. Notre établissement accueille aujourd'hui beaucoup plus d'élèves qu'il ne pouvait. Peut-être qu'avec cette réhabilitation, on pourra disposer de salles de classes supplémentaires pour améliorer les conditions d'enseignement-apprentissage", a-t-il dit.
Lors d'une réunion du Conseil des ministres tenue il y a quelques semaines, le président avait annoncé la réhabilitation de plusieurs lycées du pays dont Valdiodio Ndiaye de Kaolack, qui existe depuis 1958.
Dans un entretien vendredi à avec l'APS, le proviseur de ce lycée affirme avoir accueilli la nouvelle "avec un grand cœur et beaucoup de joie", mais attend qu'elle soit concrétisée.
Ce lycée qui accueille "trois mille cinq cent" élèves, un nombre jugé "pléthorique" alors qu'à son état actuel, devrait en accueillir "deux mille cinq cent" ou "au maximum trois mille", précise le chef d'établissement, relevant que dans certaines classes de seconde, il y a des élèves qui s'assoient à trois par table-banc.
Cet établissement compte "cinquante-cinq" salles de classes physiques et "soixante-six" à "soixante-sept" classes pédagogiques, poursuit le proviseur qui signale que son établissement scolaire a formé "beaucoup de cadres" dont l'actuel président de la République, Macky Sall.
Birame Faye en appelle à la "bonne volonté" de ces anciens pensionnaires du lycée pour apporter leur soutien à un établissement scolaire qui, en état de délabrement très avancé", manque "presque de tout".
"Avec un retour au bercail de ses anciens élèves, je pense que le lycée pourrait aller mieux et permettre ainsi aux élèves, au corps enseignant et au personnel administratif d'être de très bonnes conditions et de poursuivre la dynamique d'excellence qui fait sa notoriété", a estimé le proviseur Faye, invitant les uns et les autres à "aider monsieur le président de la République à pouvoir réformer et réhabiliter le lycée".
Il soutient que, malgré la situation de vétusté de cet établissement, "on a quand même de bons résultats, d'année en année". "Quand j'arrivais dans cette école, les résultats étaient aux alentours de cinquante pour cent je suis à ma troisième année, on est passé de cinquante-six pour cent, avec un accessit, l'année dernière, au concours général alors que ça fait quelques années que le lycée ne participait plus au concours général", a relevé Faye.
L'éducation étant une compétence transférée aux collectivités territoriales, Birame Faye assure que l'actuel président du Conseil départemental, le député Ahmed Youssouf Bengeloune, qui a faits ses humanités dans ce lycée, fait de son mieux pour appuyer l'établissement.
"Nous demandons aux autorités d'être beaucoup plus diligentes dans les actions que le président de la République a décidé de prendre. Que chacun joue véritablement sa partition afin que les choses puissent aller de l'avant", a-t-il lancé.
Appelant la population à aider les enfants à "mieux se comporter et à mieux étudier" pour avoir de bons résultats, il a aussi demandé aux apprenants à avoir un "bon comportement" et à "bien étudier", à l'école comme à la maison, pour réaliser les attentes de leurs parents.
Très attentifs aux conseils de leur proviseur, certains élèves de cet établissement déplorent leurs conditions d'existence et de travail, soulignant que la bibliothèque et le laboratoire du lycée sont dans un état de vétusté qui ne les rassure pas.
"En plus de cela, nous avons un problème d'accès à l'eau. L'assainissement, n'en parlons pas, n'existe pas ici. S'il y a de la lumière dans certaines salles de classes, dans d'autres il y a une absence totale d'éclairage et de ventilation", ont déploré deux jeunes filles de la classe de Terminale L, préférant garder l'anonymat.
Pour cet élève de la classe de Seconde, "non seulement nous cohabitons avec des animaux en divagation, mais les +talibés+ et autres personnes viennent jusque dans nos classes pour mendier", a-t-il déploré, soutenu par un groupe d'élèves qui ajoutent que les toilettes n'existent que de nom.